lundi, mai 29

Découpage de l'Histoire

Si l'histoire de la terre commence avec la formation géologique du globe terrestre et si l'histoire de l'humanité commence avec l'apparition du genre homo, on limite traditionnellement l'emploi du mot « Histoire » (avec une majuscule) pour les périodes qui nous sont connues par l'intermédiaire de sources écrites, quel que soit le support de ces sources et quels que soient les moyens par lesquels elles nous sont parvenues. Les périodes pour lesquelles de telles sources n'existent pas ayant été nommées, quant à elles, préhistoire et protohistoire.

Les périodes majeures de l'histoire sont, par convention :

  • Avant l'Histoire :
    • la préhistoire (de l'apparition de l'homme jusqu'à l'émergence des premières civilisations)
    • la protohistoire (période intercalaire des « peuples sans histoire », c'est-à-dire des civilisations postérieures à l'invention de l'écriture mais n'en faisant pas usage ; par exemple, les Celtes, les civilisations pré-coloniales de l'Afrique noire ou les « Indiens » d'Amérique entrent dans cette « période ».
  • L'Histoire :

(Les limites données entre parenthèses sont celles de l'historiographie française traditionnelle ; l'article détaillé concernant chaque période indique quelles peuvent être les autres limites retenues pour un découpage chronologique.)

Le débat sur la pertinence de ce découpage et sur les limites exactes de chaque période continue.

Extrait de WIKIPEDIA.GFDL. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire pour le texte intégral.

jeudi, mai 25

La problématique de la formation emploi

La question de l'adéquation formation emploi en Afrique fait en ce moment l’objet d’un débat constant face à la poussée du chômage, particulièrement celui des jeunes. Dans les pays d'Afrique subsaharienne, le chômage touche plus de 50% de la population active. Une certaine opinion pense que la solution réside dans la formation de gestionnaires plus qualifiés capables de prendre en main les questions de création et de développement des PME, le secteur privé étant "perçu" comme le moteur de la croissance.

La question de fond me semble-il, n'est pas tant la formation des gestionnaires. A Dakar par example, il y a de belles choses qui se font. Mais, les entreprises ne recrutent pas pour autant.

La question fondamentale est comment impulser le développement de nos économies, comment créer un climat favorable pour le renforcement de la compétitivité de la PME plurielle, sur le marché tant local qu'international pour celles qui doivent gérer cette fonction, car il est évident que toutes les PME ne peuvent pas exporter.

Cela requiert d'abord d'avoir des "Etats promoteurs" qui donnent des orientations précises à l'économie. Cela suppose des choix stratégiques qui indiquent les secteurs structurants et les incitations que le pouvoir public compte mettre en place pour attirer et développer les entreprises privées nationales et l'investissement direct étranger. Cela suppose des stratégies claires d'allocation des ressources publiques et de la constance dans les programmes (éviter les projets à la pelle montés selon les humeurs et les urgences du moment) avec un séquensement ou un phasage harmonieux dans le temps et un mécanisme de suivi évaluation pour mesurer la pertinence des choix et des actions. Cela implique également une grande capacité d'écoute et de décision, un travail de pédagogie, de mobilisation, de communication et de responsabilisation.

Le développement des ressources humaines ne peut se concevoir que dans ce cadre. La formation répondra alors à la question: quels métiers, expertises et compétences développer pour soutenir et accompagner le développement des secteurs stratégiques maintenant et dans le long terme. Ce travail de formation bien évidemment se fera par le secteur privé comme acteur et relais pour la pérennisation des actions, en partenariat étroit avec le secteur public.

C'est révolu le temps où on jetait la pierre à l'Etat au nom du libéralisme. C'est un leurre que de croire dans la perfection du marché. Nous sommes en Afrique les seuls à ne pas comprendre cela. Conséquence: nous avons ouvert grand nos marchés au commerce international sans être capables de l'animer.

S'il y a un besoin urgent de formation, c'est la conscientisation et la formation des décideurs publics et des planificateurs. Nos économies ploient pour l'essentiel sous le poids de contraintes institutionnelles, que ce soit la bureaucratie, l'accès au financement, l'accès à la terre et à la propriété, la sécurisation des investissements, le régime fiscal, la faiblesse des infrastructures, etc. Tant qu'elles ne seront pas levées, nous serons toujours les derniers de la classe. Travaillons à bâtir un Etat Promoteur, mieux structuré autour d'objectifs économiques ambitieux avec une équipe bien qualifiée qui en veut. Faire que le secteur public ne soit plus le déversoir, mais l'inducteur du développement et le facilitateur de la croissance pour la PME. Cela suppose aussi une moralisation de la vie publique pour affirmer les lignes de rupture. C'est cela, me semble-t-il, le chantier le plus urgent.

Vincent Akue

lundi, mai 22

Mission impossible pour la PME africaine (05)

Cette note constitue la suite de l'artile intitutée: Mission impossbile pour la PME africaine. Lire les parties précedentes d abord. Merci pour vos contributions!

Conséquences des choix actuels

Chômage endémique:
Il est évident que le schéma actuel condamne à la culture de la pauvreté et de la dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Comme dit l'adage, "on ne donne que ce que l'on a". Notre modèle de développement prédispose à créer une petite croissance alors que la demande sociale est de plus en plus forte. Dans la plupart des pays africains, le chômage touche plus de 50% de la population active. Dans les pays développés, on crie à la catastrophe lorsque ce taux frôle la barre de 10%.

L'émigration clandestine:
Les jeunes sont les plus touchés. Marginalisées, les compagnes n’en peuvent plus de retenir les vaillants fils qui déferlent sur les villes à la recherche d’un bien être illusoire. De même, l’exaspération et le désespoir en font des candidats naturels à l’émigration clandestine qui, de nos jours constitue l’entreprise humaine la plus périlleuse. Les mains déchiquetées et le corps lacéré et couvert de sang des candidats à l’émigration qui avaient pris d’assaut les grilles barbelées des enclaves de Ceuta et Millila avant d’être violemment réprimés par les forces de l’ordre nous le rappellent à suffisance. On estime également qu’entre 700 et 800 personnes tentent chaque jour la traversée de l’Atlantique vers l’archipel des Canaries aux portes de l’Europe à partir des côtes mauritanienne et sénégalaise et que 40% des bateaux qui prennent la mer font naufrage. Sans compter ceux qui utilisent les moyens les plus insolites : les trains d’atterrissage d'avion et les contenaires de marchandises. Et pourtant, les candidats à l’émigration clandestine sont toujours plus nombreux et rien n’entame leur détermination.

Le suicide massif de la jeunesse interpelle les consciences:
Comment et pendant combien de temps allons-nous rester impassibles devant le suicide massif et collectif de la jeunesse africaine? Cette jeunesse, littéralement chassée de chez elle par la misère et l'absence d'opportunité, refuse de rester les bras croisés et fait le pari de la mort contre un hypothétique mieux-être en Europe. Et pourtant, elle n’aspire qu’à une chose : se réaliser à travers le travail et relever le défi du développement durable afin de permettre à l'Afrique d'être au rendez-vous du millénaire. L'ampleur du drame interpelle toutes les consciences, les décideurs au premier plan qui se doivent de prendre leurs responsabilités. On ne peut pas imaginer une priorité qui transcende celle-ci et à l'heure du bilan, aucun satisfecit n'est possible sans une réponse durable au problème de l'emploi, particulièrement celui des jeunes.

Nécessité de recadrer le modèle économique:
Il urge par conséquent de revisiter nos choix et d’engager une transformation profonde de notre économie afin de la rendre plus compétitive et capable de créer des centaines de milliers d’emplois.

Dans la prochaine note, nous allons aborder les leçons apprises de l'expérience asiatique en termes de modèle de développement avant d'offrir nos pistes de solution pour le développement du secteur privé en Afrique.

samedi, mai 20

Mission impossible pour la PME africaine (04)

Cette note constitue la suite de l'article intitulé "Mission Impossible pour la PME Africaine. Par conséquent, bien vouloir lire d'abord les parties précédentes. Et merci pour vos contributions!

Influence de l'école occidentale ou absence de rigueur ?

Comment en est-on arrivé à ce glissement ou comment expliquer cet exercice du grand écart? Une raison toute simple est que ces entreprises sont moins visibles, souvent pauvres et ne rentrent pas dans la grille de pensée et d’analyse de l'élite formé en occident où le secteur informel est peu développé. En effet, ces entreprises ne sont pas capables de fournir les informations selon les formats requis pour alimenter notre grille d’analyse. Par ailleurs, dans notre perception et mode de pensée, le secteur privé est assimilé à de la richesse. Seuls les privilégiés (l’élite et les riches) ont le droit de cité dans le cercle du privé. Les difficiles rapports entre l’administration et les opérateurs privés en témoignent. Si vous êtes dans le privé, c’est parce que vous êtes riches.

Cette lecture malheureusement occulte la réalité cruelle de l’entrepreneur qui doit de tout temps prendre des risques (synonyme de privation aujourd’hui pour un espoir de gain demain) dans un environnement souvent hostile (la concurrence, les barrières institutionnelles, administratives, réglementaires, etc.). Si les entrepreneurs sont des créateurs, ils constituent une race extrêmement vulnérable avec un taux de mortalité extrêmement élevé. Combien sont-ils au départ et comment ont pu survivre. Qu’on ne s’y méprenne point. Sur 100 entreprises qui se créent, 80 sont susceptibles de disparaître avant d'atteindre l'age de 5 ans. A peine 5 deviendront des capitaines et feront fortune. Une autre explication est liée à la complexité du phénomène: l'informel. Devant autant de nébuleuses, on a vite fait de choisir la solution de facilité: la PME structurée, plus transparente et lisible.

Dès lors, la question légitime qu’on se pose est comment peut-on espérer créer suffisamment de richesse pour la nation entière à partir de quelques milliers de PME qui du reste, manquent d’articulation et de synergie (situation dans laquelle l’ensemble est plus grand que la somme des parties)? Nous sommes au cœur de la problématique et il y a donc lieu de se demander si nous ne passons pas largement à coté de la plaque en réduisant le secteur privé aux seules PME formelles. Pour se développer, les entreprises rurales de même que l’économie informelle n’ont pas besoin de charité. Tout comme les entreprises formelles installées dans nos faubourgs, elles sont demandeuses d’un environnement plus favorable et incitatif qui récompense le travail et la prise de risque.

La suite portera sur les conséquences de la politque économique actuelle.