Vision PME Afrique
Plateforme bilingue (Français - Anglais) d'échanges d'idées et de pratiques sur la problématique du développement du secteur privé, du partenariat public privé, de l'accès au financememt et de la croissance en Afrique - Bilingual web-based platform to exchange ideas and best practices on issues of private sector development, public private partnership, access to finance and competitiveness of African economy.
vendredi, décembre 14
Où Investir en Afrique en 2019? 7 Secteurs surs et rentables
J'ai trouvé ce contenu très informatif et utile pour la conscience des jeunes de la diaspora qui voudraient investir en Afrique. Ce qui est inouï, c'est que l'auteur propose des solutions pratiques.
Je viens de terminer une étude de marché pour une institution financière en Afrique de l'Ouest qui voudrait définir une offre spécifique pour le segment des PME. Curieusement, je suis arrivé quasiment aux mêmes conclusions. Alors, je vous invite à suivre ceci avec intérêt.
dimanche, janvier 7
Industrialiser l'Afrique et MAINTENANT
jeudi, novembre 16
Question d'un lecteur et abonné
Une fois sur le site, faites la recherche avec les mots clés "How to start a business" ou "How to come up with a good business idea". Vous pouvez aussi "Google" et vous trouverez beaucoup de ressources (articles, guides, présentations d'experts, etc.) à cet effet.
Il est essentiel de s'assurer que la demande va croître dans le temps de manière à porter le développement de la jeune l'entreprise. Il faut aussi garder à l'esprit que tout se passe dans un environnement concurrentiel (la plus grande menace pour toute entreprise) et que l'entreprise peut se faire emporter à tout moment si elle ne reste pas vigilante (la veille) et si elle ne se protège pas (la stratégie d'entreprise et l'avantage concurrentiel). Faut-il rappeler qu'environ 80% des entreprises meurent avant d'atteindre l'age de 5 ans selon une récente étude réalisée au Sénégal.
jeudi, mai 18
La chaîne de valeur et la compétitivité des produits agricoles
mercredi, mars 29
L'agriculture a le pouvoir de transformer les économies en Afrique
lundi, décembre 31
Mur ou falaise budgétaire, cela ressemble fort à la fin du monde!
Cordialement,
dimanche, décembre 25
Afrique, continent d’opportunités
La réalité est que les lignes ont bougé et que l'Afrique se trouve au tournant de son histoire. Le dernier rapport sur les progrès en Afrique élaboré par le Panel Africa Progress présidé par Koffi Anam confirme la tendance : « Celui qu’on qualifiait de continent désespéré il y a dix ans, est incontestablement devenu le continent de l’espoir ». Ceci n’est certainement pas un hasard, mais le fruit de vos efforts, les filles et fils d’Afrique. Ce n’est donc pas le moment de baisser les bras.
A la veille de la Nouvelle Année, je voudrais vous transmettre mes vœux de santé, de paix et de réussite et surtout d’encouragement afin que vous « transformiez vos essais en beauté » comme disent les amoureux du rugby.
Un Joyeux Noël à tous. Bonne et Heureuse Année 2012.
mardi, avril 12
L’accaparement des terres agricoles en Afrique
Les prix des produits agricoles flambent, la hantise des terres agricoles s'accentue. Selon le site farmlandgrab.org, de nombreux pays non africains se lancent dans une course effrénée pour acquérir des terres de culture en Afrique. La Banque Mondiale annonce que les transactions sur le foncier dans le monde portent sur 45 millions d'hectares de terres agricoles. Les principaux investisseurs sont actuellement les États du Golfe, mais la Chine, la Corée du Sud et plus récemment l'Inde. Les objectifs d'investissement sont principalement les pays d'Afrique, mais également l' Asie du Sud-Est et de l'Amerique du Sud.
Selon les estimations, la superficie des terres africaines achetées par des intérêts étrangers ces trois dernières années atteindrait 20 millions d'hectares, vendus ou loués pour des périodes allant de 50 à 100 ans, ce qui correspond à 10 fois le volume moyen de la décennie précédant l'année de la crise alimentaire. Les pays africains visés essentiellement, selon les statistiques de International Food Policy Research Institute (IFPRI) sont la RDC, le Mozambique, la Tanzanie, le Soudan, l'Ethiopie, Madagascar, le Mali, etc. Ces chiffres sont éloquents.
Alors que certains pays continentaux se posent en champions en encourageant le phénomène, d'autres mènent encore la réflexion sous la pression des organisations paysannes pour déterminer la conduite à tenir face à ce qu'il convient d'appeller (Walf Fadjri, 01 Fev 2011 ) la spoliation des terres des paysans africains et l'avenir de l'agriculture familiale.
Comme on le voit, la question est souvent abordée sous le prisme des relations Nord Sud, c'est-à-dire le Nord industrialisé qui s'accapare les terres des pays du Sud en développement. En réalité, Il y a deux aspects à la question que je voudrais mettre en exergue.
Investir à l'étranger pour assurer la sécurité alimentaire chez soi.Selon le Fonds International de Développement de l'Agriculture (IFAD), les pays arables comptent pour plus de cinq pour cent de la population mondiale mais moins d'un pour cent des ressources globales en eau. La faible teneur en eau de leur sol rend impossible l'agriculture à grande échelle. La conséquence logique est que les Emirats Arabes Unis (UAE) importent plus de 80% de leur nourriture. Pour se mettre à l'abri des fluctuations de marché, les Emirats Arabes Unis suivis d'autres pays du Conseil de Coopération du Golfe investissent énormément dans les terres agricoles à l'étranger à l'exemple de la Chine. Entre 2006 et 2008, les investissements agricoles des Emirats Arabes Unis à l'étranger se sont accrus de 45%. Ils se placent ainsi 3ème derrière la Chine et la Corée du Sud. En rapatriant la production réalisée à l'étranger, ces comptent non seulement assurer leur sécurité alimentaire, mais aussi réduire les coûts de 25%.
La spéculation sur les terres agricoles à des fins d'investissement. Jadis ignorée du monde non paysan, la terre agricole est aujourd'hui devenue à la fois un enjeu de compétitivité internationale et un instrument financier privilégié. Trouver la terre moins cher, partout où elle se trouve devient le leitmotiv. Quand il y a cing ans, les pays en forte croissance du Moyen Orient et d'Asie ont commencé à acheter les terres agricoles en Afrique, des voix se sont levées pour dénoncer l'accaparement des terres et l'exploitation. Maintement, les fonds souverains, les sociétés d'investissement ou de portefeuille de même que les firmes multinationales s'y sont mis à des fins essentiellement spéculatives. Les investisseurs étrangers semblent être particulièrement intéressés à faire des investissements directs dans la terre, soit par propriété inconditionnelle ou des baux à long terme. Ils sont en quête de ressources (terres et eaux) plutôt que de marchés.
Face à ces enjeux, quelle conduite à tenir pour les pays africains ? La réponse se trouve dans une politique macroéconomique rigoureuse, responsable mais ouverte aux investissements étrangers « désirés » afin de valoriser nos terres et impulser une croissance forte. Trois recommandations concrètes :
Première chose, c'est de réaliser que la terre n'est plus un « commodity », un bien ou un actif ordinaire, mais un patrimoine stratégique comme le port, l'aéroport, l'eau, le pétrole, la forêt et toutes autres ressources naturelles. Elle représente un avantage comparatif important dans le commerce international. Il y a donc lieu d'entreprendre des reformes urgentes et de revoir les codes fonciers dans nos pays pour intégrer cette dimension.
Deuxième chose : pouvoir identifier les acteurs et leurs motivations. Savoir distinguer les spéculateurs des investisseurs agricoles qui veulent la terre pour produire et exporter vers leurs pays et assurer la sécurité alimentaire et bioénergétique chez eux. Il est évident que l'exercice ne sera pas facile parce que les montages peuvent être bien ingénieux et complexes. Le principe de base est que quelle que soit la transaction, elle ne doit pas mettre en péril la sécurité alimentaire à long terme et l'équilibre social du pays hôte. Souvent, ce sont les gouvernements qui négocient les accords d'investissement en toute descrétion. L'opacité qui entoure ces transactions suscite des craintes que ces investissements étrangers ne produisent pas des bénéfices à long terme sur la croissance et le mieux être des populations. Pour cela, il faut mettre en place un conseil d'experts chargés d'étudier toutes les demandes introduites par aussi bien les investisseurs nationaux qu'internationaux lorsque la transaction porte sur des superficies dépassant un seuil, par exemple 1000 ha. Le conseil rendra son avis après un débat public impliquant les communautés concernées. Le risque d'accaparement est immense, ce qui signifie des opportunités sur les gens peu véreux. C'est pour cela que la notion de crime économique devra être introduite dans les législations afin de sanctionner les auteurs ou complices de malversations sur les terres agricoles.
Troisième chose : encadrer ces investissements étrangers et veiller à leur articulation avec les politiques sectorielles. En attendant la mise en place d'un code de conduite au niveau de la CEDEAO, chaque pays devra déterminer les règles régissant de tels investissements, y compris le toilettage du régime foncier, l'inventaire des terres et des sols, les mécanismes d'attribution et les normes pour les arrangements contractuels d'exploitation à moyen et long terme. Presque tous les pays disposent aujourd'hui d'un plan stratégique de développement et d'investissement décliné en feuille de route. Les choix ont été faits après de nombreuses études. Il faut résolument garder le cap tout en restant opportuniste et rigoureux.
vendredi, octobre 15
La norme ISO 26000
Publiée depuis le 1er novembre dernier, la Norme ISO 26000 est relative à la responsabilité sociétale des organisations. Deux petites clarifications pour mieux comprendre la suite.
Qu'est-ce que c'est qu'une norme ou un standard? La normalisation ou la standardisation est le fait d'établir respectivement des normes et standards industriels ou encore un référentiel commun et documenté destiné à harmoniser l'activité d'un secteur. Certains parlent de charte. Par exemple, la charte sanitaire des couvoirs pour le secteur de la volaille. Les normes souvent réalisées par des organismes spécialisés d'Etat ou des organisations créées par les professionnels d'un secteur d'activité donné sont utilisées pour simplifier les relations contractuelles et commerciales et servent à protéger le public ou précisément les utilisateurs ou les consommateurs de biens et services dans une économie de plus en plus mondialisée.
Qu'est-ce que c'est que l'ISO? Les organismes de normalisation sont nombreux. ISO (International Organization for Standardization ou en français, Organisation Internationale de Normalisation) est le plus important organisme de normalisation au monde. A ce jour, l'institution compte à son actif environ 18 300 normes destinées aux entreprises, aux gouvernements et à la société dans son ensemble. Les normes ISO les plus connues dans notre paysage économique sont celles ayant trait à la qualité (9000 à 9099) que l'on retrouve souvent sur les affiches de communication des firmes.
La 33e Assemblée Générale de l'Organisation internationale de normalisation (ISO) s'est réunie à Oslo (Norvège) du 13 au 18 septembre 2010, en présence de 98 comités membres nationaux et de plus de 127 pays représentés. A l'occasion de cette Assemblée Générale, les délégués ont voté à plus de 93%, en faveur de l'adoption du projet de Norme ISO 26000 sur la responsabilité sociétale.
La Norme ISO 26000 présente des lignes directrices pour tout type d'organisation cherchant à assurer la responsabilité des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l'environnement, se traduisant par un comportement transparent et éthique qui:
- contribue au développement durable, y compris la santé et le bien-être de la société
- prend en compte les attentes des parties prenantes
- respecte les lois en vigueur et est compatible avec les normes internationales
- est intégré dans l'ensemble de l'organisation et est mis en oeuvre dans ses relations internes et externes à l'organisation.
De ce point de vue, cette norme vient combler un vide et renforce la gouvernance des organisations surtout internationales qui, de par leur puissance financière et commerciale, échappent au contrôle des gouvernements. La crise financière récente est passée par là!
Un exemple plus préoccupant et proche de nous est celui des opérateurs de téléphonie mobile qui installent des antennes-relais à tour de bras et de manière anarchique sans tenir compte des effets de leurs décisions sur la santé et le bien-être des populations. A quand les premières certifications ISO 26000 des opérateurs de téléphonie mobile?
Pour l'organisation de certification, l'élaboration de la norme ISO 26000 pose un défi de taille, celui de sa capacité à développer les compétences requises pour pouvoir trancher sur des questions épineuses pour lesquelles le consensus n'est pas acquis, comme celle des dangers que font peser les émissions "types Téléphonie Mobile", c'est à dire le téléphone portable, les antennes relais GSM, l'UMTS ou 3GSM, les ondes Wifi, le Wimax, le Bluetooth, le téléphone sans fil, etc. sur la santé des populations.
dimanche, octobre 3
Le Partenariat Public Privé et son utilité pour la croissance
Une simple recherche sur Google à partir des mots clés "Partenariat Public Privé" fait apparaître le concept 53 millions de fois en 0,24 secondes. Cela donne une idée de l'intérêt que suscite le concept dans la littérature contemporaine. Qu'est-ce que c'est et quelle est son utilité pour le développement et la croissance de nos économies?
Le Partenariat Public Privé (PPP) se définit comme toute activité ou projet entrepris de manière conjointe par un acteur public (l'Etat, le partenaire technique et financier pour le compte de l'Etat ou la collectivité publique) et un acteur privé (une association professionnelle, une société privée - grande, moyenne ou petite - une fondation, un institut, une Organisation Non-Gouvernementale (ONG), etc.) dans le but de fournir un service ou un produit jugé critique aux autres membres d'une communauté ou d'une chaîne de valeur économique. Le secteur public apporte les ressources dont il a la maîtrise et susceptibles de réduire les risques liés à l'activité ou au projet en vue (par exemple, les infrastructures, le terrain, les services de vulgarisation agricole, la garantie financière, etc.) et l'acteur privé, le savoir faire, l'efficacité, la créativité, l'innovation (par exemple, un processus de fabrication, un réseau de distribution, l'expertise, l'accès au financement et au marché, la capacité de mobilisation de ressources, etc.) qui le caractérisent de manière à être compétitif sur les marchés. Il est attendu que le secteur privé prendra le relais pour inscrire l'activité ou le projet dans la durée, l'acteur public jouant simplement le rôle de catalyseur.
L'approche est innovante (basée sur une division des tâches et un partage des risques) et inclusive car elle reconnaît à chaque acteur des atouts spécifiques et les valorise pour assurer des performances supérieures tout en veillant à une répartition optimale des risques entre secteur public et privé, chacun supportant le risque qu'il maîtrise le mieux. C'est donc un instrument qui met en orchestre les leviers essentiels de la compétitivité et de la durabilité: avantages concurrentiels, efficacité, performances supérieures, maîtrise de risques.
Apparu dans les années 90 en Angleterre, cet instrument a permis au gouvernement britannique de confier à des entreprises privées, la mission globale de construire, de maintenir et de gérer des ouvrages et des équipements publics et services concourant aux missions de service public de l'administration. Les avantages sont mutuellement bénéfiques (gagnant-gagnant): la collectivité publique reçoit des services jugés critiques et qui faisaient défaut, les entreprises font des profits, ce qui leur permet de faire des investissements nouveaux et durables.
Depuis, il a pris plusieurs formes en fonction des pays, des secteurs d'activités et des contingences. Dans l'agriculture, on peut envisager les modèles suivants:
- l'accès au marché: l'état ou la collectivité locale peut aider une firme leader dans la distribution ou la transformation de produits locaux à améliorer la qualité de son produit, à étendre son réseau de distribution dans la région par exemple à condition que cette firme garantisse l'accès au marché pour les petits producteurs pris en otage par les intermédiaires.
- l'accès aux intrants: l'état ou la collectivité locale peut collaborer avec une association professionnelle ou un groupement ou une firme leader à assurer son approvisionnement régulier en matière première en mettant le partenaire privé en relation avec des groupes de producteurs et en prenant en charge les frais de formation des petits producteurs afin qu'ils adhèrent au cahier de charges du produit et respectent les engagements contractuels. La firme participerait à la mise en place de mécanismes d'accès aux intrants et au financement pour les petits producteurs à travers leurs associations.
- l'accès au financement: l'état ou la collectivité locale peut collaborer avec les institutions financières par la mise en place ou la prise en charge partielle d'une assistance technique résidente (2 à 3 ans) visant à aider les institutions à développer des produits spécifiques de financement des chaînes de valeurs agricoles jugées critiques pour la sécurité alimentaire des populations (le bétail, la volaille, le riz, le mil, le sorgho, le maïs, les fruits et légumes, le fonio, les tubercules, etc.).
- l'accès aux systèmes de qualité et de marché au plan régional: la création d'une bourse céréalière régionale en partenariat avec le secteur privé en est une parfaite illustration.
On peut aussi citer des modèles pour l'accès aux semences améliorées (avec les instituts de recherche), à l'information de marché (avec les opérateurs de téléphonie mobile et les fournisseurs d'applications), aux infrastructures de marché et de conservation, aux équipements, etc.
La force du PPP réside dans le fait qu'il n'y a pas de modèles préétablis qui s'appliqueraient à toutes les circonstances. L'instrument fait énormément appel au jugement, à la créativité et aux engagements des acteurs. C'est pour cela qu'il est passionnant. C'est aussi pour cela que je m'intéresse.