lundi, décembre 25

Season's Greetings


2007 is on the way. I am grateful to have shared 2006 with you and look forward to continuing so in the coming year.

May your Christmas be wrapped in happiness and wishing you a peaceful and very productive New Year.


All the best.

lundi, décembre 18

Les fondamentaux de l'entreprise



Les entreprises qui se développent sont celles qui ont réussi à régler les problèmes d'accès au marché et au financement. Ce modèle, que j’ai mis au point à l’occasion d’un atelier de renforcement de capacités des femmes chefs d’entreprises intervenant dans l’industrie agroalimentaire en Afrique de l’Ouest et du Centre, représente les fondamentaux de gestion d’une entreprise qui cherche à se développer sur un marché concurrentiel. Les trois étages de la Fusée (la stratégie, l’architecture interne et l’allocation des des ressources) doivent nécessairement être en cohérence pour assurer un avantage compétitif à la firme, source de performances supérieures et de croissance.

Internet et l'offre de services financiers

Selon une étude récente menée par une équipe du célèbre groupe, IBM Consulting Services, la France sur la période 2006 -2010 va connaître une phase de maturité sur l’Internet bancaire sous la double pression de la clientèle bancaire (les internautes) et la généralisation du haut débit. L’étude fait également remarquer l’accélération de la courbe de maturité des services sur Internet. Aujourd’hui 94% des clients consultent leurs comptes à distance après seulement 5 années de vie du produit. Ce qui est impressionnant ! Ils sont aujourd'hui 10 millions de clients internautes. On estime que ce chiffre devra tripler d’ici 2010.
Les mêmes tendances sont perceptibles dans certains pays en développement et devraient se confirmer au fur et à mesure de la réduction de la fracture numérique.

Ceci emmène les banques à repenser leur stratégie de distribution. Le canal traditionnel de distribution, l’agence, qui offre désormais peu de satisfaction devra évoluer. On s’acheminerait alors vers une distribution "multi canal" dans laquelle Internet pourrait se positionner comme dispositif de distribution et de gestion de la relation. Une piste qui se dégage sérieusement est l’intégration des services bancaires et non bancaires (paiement de factures, achats divers) sur des sites personnalisés auxquels accèdent les clients internautes de manière unique. Ceci suppose le développement de services intégrateurs à valeur ajoutée: rapprochement des opérations marchandes avec les institutions financières, développement de centrale d’informations intégrées, centre d’appels, etc.

On s’achemine donc vers un "business model" qui repose sur le client comme un centre d’affaires. Comme quoi le client, plus que par le passé, demeure roi et le faiseur de fortune des entreprises qui sauront innover.
Pour les institutions de microfinance, les progrès réalisés en matière de télécollecte de données, grâce à Internet, la carte à puce et la biométrie, vont certainement reconfigurer le mode de distribution des services, particulièrement en milieu rural. Les recentes expériences en Amérique latine indiquent clairement que les points de vente et les boutiques, à l'instar des distributeurs de cartes de téléphone mobile, vont jouer un rôle prépondérant dans le dispositif de disribution des services de proximité (épargne, microcrédit, microassurance, transfert de fonds, etc), permettant ainsi à des millions de microentrepreneurs, aujourd'hui exclus, de bénéficier de services financiers à des taux très compétitifs et moins élévés.
Qu'en penssez-vous? Merci de faire part de vos commentaires. Vous pouvez les insérer au bas de ce texte dans la partie "Commentaire" ou m'envoyer un mail. Pour cela, cliquer sur "Send me an Email" dans la marge à droite.

vendredi, décembre 15

Did You Know?

Poverty mapping in 2030

The number of people living in extreme poverty could be cut in half over the next 25 years as global economic output, increasingly driven by developing countries, more than doubles, according to World Bank projections released this week. Total international economic output is projected to climb to USD 72 trillion by 2030 from USD 35 trillion in 2005 as annual growth averages about 3 percent, reflecting growth rates of 2.5 percent for high-income countries and 4.2 percent for lower-income developing countries. That outlook was in the World Bank's latest ‘Global Economic Prospects 2007: Managing the Next Wave of Globalization’ report, the first to make such long-run forecasts.

What we do not know is the future mapping of poverty. At the current trend, the bulk of poor will be leaving in sub-Saharan Africa in year 2030.


jeudi, novembre 30

TPE et PME

La PME (Petite et Moyenne Entreprise) s'est imposée ces dernières années dans nos discours. Cela se comprend, la PME étant désormais au coeur de l'action économique. Lorsque vous lancez une recherche sur Google sur la PME , le résultat est édifiant: plus de 20,5 millions de réponses.
A la magnitude du concept correspond la diversité des contenus. En effet, il existe une foultitude de définitions de la PME. La signification varie d'un environnement à un autre. Certains pays ont fait l'effort de donner un contenu au concept dans le cadre de leur politique macroéconomique. La France par exemple situe les Petites Entreprises (PE) comme celles ayant entre 10 et 49 salariés, et les Moyennes Entreprises (ME) entre 50 et 250 salariés. Les entreprises de moins de dix salariés sont appelées des Très Petites Entreprises (TPE), et correspondent pour certaines à des microentreprises ou des travailleurs indépendants. La nomenclature de l'Union Européenne retient le seuil maximal de 250 employés pour être considéré comme une PME.
Le Sénégal de son côté a élaboré la charte de la PME. Il est maintenant suivi par d'autres pays de la sous-région. La charte des PME a retenu quatre critères essentiels: le nombre d'employés, le niveau de formalisation de la comptabilité, le chiffre d'affaires et le niveau de l'investissement. Seulement, à l'inverse de la France, la charte ne distingue que deux sous-catégories: les Petites Entreprises (PE), et les Moyennes Entreprises (ME).
Dans la pratique et au niveau microéconomique, la définition de la PME dépend de la stratégie de marché de chaque entreprise. On retrouve cependant des similitudes au niveau des secteurs. Par exemple, toutes les banques commerciales en Afrique de l'Ouest utilisent la même définition du segment PME de leur portefeuille: le critère premier est le niveau de formalisation de la comptabilité. Générallement, elles distinguent la PME structurée de la PME non structurée qui généralement reçoit peu d'attention parce qu'elle est synomyne de haut risque.
Depuis quelques années maintenant, on observe que les institutions de microfinance ayant atteint une certaine taille développent des stratégies de pénétration du segment de la PME. L'émergence des Guichets PME en est la parfaite illustration. Elles ciblent essentiellement des clients (actuels ou anciens) microentrepreneurs dont les affaires ont maintenant atteint une certaine taille. L'offre s'adresse également aux entreprises de petite taille avec un système de comptabilité soit inexistant ou peu formalisé et qui généralement opèrent dans le secteur dit informel. Le vocable consacré est la Tout ou Très Petite Entreprise (TPE). On retrouve aussi des Microentreprises (ME) ou des Artisans. Ces TPE se caractérisent souvent par leur incapacité à identifier leurs besoins réels de financement. On confond les besoins d'investissement avec les besoins d'exploitation. On confond habituellement le fonds de roulement avec le besoin en fonds de roulement.
Il s'agit des exclus du système bancaire classique. Ces TPE constituent la grande majorité des entreprises qui ne trouvent pas d'offre adaptée à leur demande spécifique. A l'évidence, les institutions de microfinance s'engagent sur ce segment de manière opportune sans toutefois disposer des compétences et des systèmes appropriés, ce qui peut constituer à terme, une menace sérieuse pour la viabilité de l'industrie de la microfinance.
Il apparait clairement que la problématique de l'accès au financement des PME - disons la TPE -en Afrique ne trouvera son salut que dans la coopération étroite entre la banque classique et les institutions de microfinance. Ce dont ont besoin les institutions de microfinance, c'est avant tout, du renforcement de capacité. Il y a une urgence à mettre en place des programmes d'appui aux institutions de microfinance à potentiels (la démarche ne peut qu'être exclusive) pour structurer une offre commercialement viable et développer leur capacité à prendre en charge les besoins de la TPE, mais en partenariat avec les banques commerciales. Les recentes initiatives de banques commerciales s'alliant avec des operateurs de renomée internationale comme Accion International, DAI, ACDI/VOCA pour offrir des services aux TPE, y compris les petits producteurs ruraux, sont également à saluer.
Lire aussi l'article"Pr Yunus, Prix Nobel".
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samedi, novembre 11

Pr. Yunus, Prix Nobel

Le prix Nobel attribué au Grameen Bank et à son fondateur, Pr. Yunus honore l'engagement des récipiendaires à construire et à consonlider l'industrie de la microfinance au Bengladesh et dans le monde. Leurs actions ont permis de restituer la dignité et l'espérance à des millions de pauvres à travers le monde. On estime aujourd'hui à 50 millions de pauvres qui ont vu leur situation s'améliorer grâce à la pratique d'actvitiés génératrices de revenus ou à la création de microentreprises. Elle demeure ainsi un levier puissant pour améliorer l'accès des pauvres au financement.
Il existe cependant environ 1,2 milliard d'autres qui n'ont pas eu cette opportunité, soit parce qu'ils sont exclus du système bancaire classique ou parce qu'ils vivent dans des régions où les services de microfinancement ne sont pas acessibles ou parce qu'ils vivent dans une situation d'extrême vulnérabilité.
La presse internationale en écho au Prix Nobel attribué au Pr. Yunus a semblé envoyer deux messages: 1) la microfinance, c'est la banque des pauvres; 2) la microfinance, c'est la banque des exclus du système classique bancaire.
Le deuxième message n'est pas tout à fait juste. Ceci traduit un problème sérieux de positionnement pour la microfinance. Ceci évoque également les débats actuellement en cours dans l'industrie des finances: "downscaling or upscaling of financial services". En dernière analyse, tout se ramêne à la question de création de richesse. Et la seule question qui vaille la peine de se poser est qu'elle est la capcité de l'industrie de la microfinance à contribuer à la création de la richesse mationale car on ne peut pas parler de réduction de la pauvreté ou de développement sans créer de la richesse.
Comme j'aime à le dire, la microfinance ne peut pas résoudre tous les problèmes du monde et ce sera un leurre d'en faire la panacée. C'est un message à l'adresse des décideurs et des bailleurs de fonds. Le salut viendrait d'un partenariat ïntelligent"entre la microfinance et les banques commerciales de manière à améliorer l'efficacité (réduire les coûts) et la qualité des services (pertinence des services et rapidité) et surtout la portée (le nombre de personnes ayant accès aux services) et l'impact (les changements positifs et durables dans les conditions de vie des bénéficiaires). Le salut viendrait de la mise en synergie des savoirs-faire de la banque et de la microfinance, à savoir la capacité à service un grand nombre de clients à des coûts raisonnables grâce aux investissements dans les systèmes d'un côté, et la capacité à servir une clientèle non structurée et sans garantie réelle, mais grâce au travail de proximité de l'autre côté.
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vendredi, octobre 13

Bonne Nouvelle!

Le compteur des visiteurs du blog est passé ce jour de 299 à 339. Ceci signifie que vous êtes de plus en plus nombreux à partager mes idées. J'espère aussi que vous allez inviter d'autres amis à faire autant en leur faisant passer l'adresse du blog: vaconseils.blogspot.com/

Cependant, j'ai encore très peu de retours sous forme de commentaires ou de contributions. Comme vous le savez sans doute, l'entreprise ne sera mutuellement édifiante que lorsque nous parviendrons à échanger nos points de vue. C'est cela la raison d'être de cette plateforme. Ce sera aussi de votre part un geste d'encouragement pour m'inciter à alimenter regulièrement le blog.

A vos claviers alors! J'attends vos commentaires. Vous pouvez les déposer dans la section "Comments"directement attachée à chaque article ou contenu. Vous pouvez également choisir de m'envoyer un mail en cliquant sur "Send me an email" dans la marge droite de la page sous la rubrique "Links".

Cordiales salutations,
Vincent Akue

vendredi, septembre 29

Les Pesanteurs de la PME africaine

Je viens de terminer une tournée dans cinq pays de la sous-région (Niger, Bénin, Burkina Faso, Mali et Sénégal) pour le compte de la Foire Régionale de Développement, un projet initié par la Banque Mondiale en vue de promouvoir l'entreprenariat et la croissance dans les pays émergents. Entre autres activités, le projet organise des forums et le thème retenu pour la région Afrique de l'Ouest cette année est « Innovation dans l’esprit d’entreprise, moteur d’un développement accéléré de l’Afrique de l’Ouest ». Dans ce cadre donc, le projet a lancé un appel à concurrence pour la création d'entreprises innovantes et compétitives. Des récompenses (subventions et assistance technique) seront attribuées aux entrepreneurs sélectionnés sur la base de la viabilité commerciale et financière de leur projet démontrée à travers le plan d'affaires. Le projet implique d'autres partenaires comme les banques commerciales et autres institutions et agences d'appui au développement de la PME. Une centaine de finalistes présélectionnés sur la base de leurs idées novatrices participent à ce concours régional de plan d'affaires.

Mon rôle était de proposer le cadre conceptuel et la méthodologie adaptée qui permettent aux porteurs d'innovations de transformer leurs idées en entreprises viables. Ma tournée visait à faire les réglages et mises à niveau nécessaires afin que le binôme (entrepreneur et consultant - il est attaché à chaque participant, un consultant qui devra lui assurer le coaching nécessaire) puisse fonctionner efficacement. Question d'equité aussi: s'assurer que tous les concurrents ont accès à la même ressource (information, outils et capacité).
Il est certain que l'innovation est un facteur indispensable pour la compétitivité et la croissance de la PME. Cependant, elle n'est pas une finalité. Elle n'a d'utilité réelle que lorsqu'elle est transformée en valeur ajoutée pour le client. Elle est certes une source majeure d'avantages concurrentiels pour la firme. Mais encore faudra-t-il savoir élaborer la stratégie et le modèle d'entreprise qui permettent à la firme de délivrer une valeur supérieure aux clients et d'assurer une croissance durable. D'autre part, un créateur ou porteur d'innovation n'est pas nécessairement un entrepreneur. Alors, mettez tout cela ensemble et vous voyez très vite les enjeux de ma mission.
J'en viens maintenant à l'objet de cette note. Chaque fois que j'ai l'occasion lors des ateliers de formation, j'ouvre une discussion sur comment faire du choix de nos états, une réalité; autrement dit, comment faire pour que la PME devienne le moteur de la croissance et du développement. Au cours de l'atelier du Mali, j'ai eu droit à une excellente présentation d'un promoteur que je voudrais partager avec vous. Il commence sa présentation en disant: Ecoutez! Je suis de formation Ingénieur en mécanique et pour moi, tout s'explique par la mécanique, autrement dit la contradiction des forces. Pour lui, la PME dans notre environnement est tiraillée entre deux forces: les forces positives et les forces négatives (avec un dession à l'appui).
Au titre des forces négatives, on trouve:
  • la pesanteur sociale: la perception du privé , absence de considération pour l'entrepreur, le mythe du fonctionnaire (jusqu'à une date récente, c'etait la voie royale), les blocages culturels, etc.
  • la pesanteur du sous-développement: insuffisance d'infrastrure, qualité de la ressource humaine, étroitesse des marchés, l'accès difficile au financement et au marché, la globalisation dans un seul sens, etc.
  • la pesanteur de l'absence d'informations économiques: l'information est une matière première; elle est rare dans notre environnement.
  • la pesanteur de l'occident: absence d'autonomie politique et économique
  • La pesanteur (lourdeur) administrative: la bureaucratie, les contraintes institutionnelles, etc.

Au titre des forces positives, on trouve, envers et contre tous, l'ENTREPRENEUR. Pensez au charretier en train de tirer sa charrette alors que celle-ci est retenue par toutes les pesanteurs évoquées ci-avant. La mission est pratiquement impossible. L'image était trop forte. Et tout l'atelier a vivement acclamé notre ingénieur en mécanique. Belle leçon de mécanique pour les chercheurs que nous sommes!

Qu'en pensez-vous? Merci par avance pour vos commentaires!

samedi, août 12

Smart finance to induce growth and reduce poverty (01)

Can access to finance be a driver of the economy? I have developed a paper - 10 pages long - in which I have tried to answer this question. Given the limited space of this blog, I will just share with you the main conclusions. Of course, your comments and conributions are welcome. Thanks!
There is a general consensus that access to finance is one of the major impediments to SME development in transition and developing countries, particularly for export led businesses. In recent studies, SMEs identify financing, especially medium to long-term finance[1], as their topmost obstacle to growth and investment[2].
Evidence suggests that the challenge for improving SME’s access to finance lies in understanding the market and its needs. In most developing and transition countries, rural farm and non-farm activities and urban informal businesses constitute 90 % of wealth creation. Recent empirical studies show that SMEs and informal enterprises account for over 60% of GDP and over 70% of total employment in low-income countries. The study also indicates that the relative importance of SMEs and the informal sector (shadow economy) are inversely associated with economic development. In low-income countries, especially in the least developed economies, the contribution of SMEs to employment and GDP is less than that of the informal sector, where the great majority of the poorest of the poor make a subsistence level of living. Up to 80% of people in developing countries derive their incomes from the informal sector. Thus, the need for good financial mechanisms to support wealth creation and financial services in this sector is crucial.

Smart finance is a holistic (integrated, sector-focused) approach associating technical assistance (TA) with lending activities. It is based on the current best practice which brings TA and access to business information into the mainstream of financial services in order to mitigate operational risks and ensure investment sustainability.

A smart finance will lead to increase income and make markets work for the poor through improved access to demand driven financial services coupled with appropriate business development services. It represents the view that to be sustainable, access to finance for SME can no longer be dissociated with BDS or technical assistance. Access to finance is all about managing risk and making the business of the beneficiary profitable. Smart finance requires the followings:

o Understanding the market and copying strategies for borrowers, particularly the poor rural household (household practice of diversifying activities as coping and risk management strategy)
o Think in terms of market segment having specific needs to be addressed (the opposite of treating the market as a homogeneous entity).
o Address the risk that are inherent to their activity and be specifically responsive to the vulnerable groups (gender, rights based and equity issues).
o The provision of BDS services to support the lending activities and to address the barriers which are synonyms of additional cost and lack of compatibility. The right technical assistance and advisory capacity are crucial.
o Address information asymmetry issues by supporting access to business information services.
o Integrating the suppliers which remain the main source of funding, particularly for agricultural producers (both exporters and producers for local markets)
o The development of new financial instruments based on best practice ( what works, what does not work) and focusing on better understanding of the demand. Distinguish short term needs (social and safety net, working capital) from long term needs (investment, equity and seed capital). The loan guarantee schemes implying cost and risk sharing mechanisms seem to produce very encouraging results. Support broader donors partnerships based on capacity and distinctive advantages and expertise and risk sharing based on capacity.

A viable access to finance strategy should inevitably support this framework along specific cluster, particularly on export led supply chains.

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[1] Beck, T. A. Demirguc-Kunt and V. Maksimovic (2005), Financial and legal constraints to firm growth: does size matter.? Journal of Finance, Vol 60, No 1, pp137-177
[2] Ayyagari, Meghana., Thorsten Beck, Asli Demirgüc-Kunt (2003), “Small and Medium Enterprises Across the Globe”, World Bank Policy Research Working Paper 3127, August, Washington D.C.

Next, I will publish the policy recommendations. Thanks for your comments.

jeudi, août 10

Le saviez-vous?

Le développement « en vol d’oies sauvages » de Kaname AKAMATSU
Dans une étude menée en 1935, K. AKAMATSU compare le processus de développement d’un pays peu industrialisé et son insertion dans les échanges internationaux, à la migration des oies sauvages ; pour l’observateur qui est au sol, il semble que les ailes des oies en formation de vol, se superposent. C’est, dans une certaine mesure, une théorie du cycle de vie du produit adapté aux pays en voie de développement (PVD).
Dans un premier temps, le PVD n’exporte que des matières premières. La demande intérieure de produits manufacturés ne peut être satisfaite que par des importations en provenance des pays développés. À ce stade, le PVD développe peu ses échanges avec ses pays voisins qui ont des structures économiques comparables. Les échanges se font surtout avec des pays développés qui ont des structures très différentes.
Dans un deuxième temps, la croissance de la demande domestique permet d’envisager sur place une fabrication rentable de produits de consommation. Pour ces produits, la production nationale tend progressivement à se substituer à des importations, éventuellement découragées par des mesures protectionnistes. En revanche, les importations de biens d’équipement se développent, car elles sont nécessaires aux industries locales de production.
Dans un troisième temps, les producteurs locaux s’attaquent aux marchés des pays voisins. En même temps, les importations de matières premières en provenance de pays moins développés augmentent. On constate donc une expansion des échanges entre PVD. Simultanément, le pays considéré entreprend une production de biens d’équipement qui seront, à leur tour, exportés dans un quatrième temps.
Ce mode est édifiant et réflète assez bien le cycle de développement des pays du Sud. Cependant, il ne prend pas en compte la dimension globale du marché aujourd'hui plus que jamais dominé par la Finance internationale. Les modèles observés en Asie (Corée du Sud, Hong Kong, Malaisie, etc) et récemment en Afrique du Sud et du Nord (Tunisie et Maroc) décrivent plutôt un modèle en quatre phases: 1) exportation de matières premières; 2) industrialisation orientée vers les produits de substitution d'importation, 3) le développement d'un marché de production (implantation d'entreprises délocalisées supportées par un investissement privé massif) et 4) l'hégémonie régionale d'abord puis internationale par la suite. La Chine et l'Inde dans une moindre mesure sont aujourd'hui les exemples les plus illustratifs du parcours décrit.
Beaucoup de pays subsahariens se situent dans la phase 1 ou 2 du cycle et sont en panne de croissance, alors que la demande sociale est de plus en plus pressante, venant particulièrment du monde rural et des demandeurs d'emploi. Le modèle que nous préconisons à travers cette page ambitionne de proposer une trajectoire de développement susceptible de combiner les phases 3 et 4 avec trois axes majeurs: 1) l'équité qui consiste à élargir notre base de production, c' est à dire donner des opportunités à tous ceux qui veulent travailler ou créer, y compris le monde rural et le secteur non formel, et faciliter l'activité économique en général; 2) des choix concertés et orientés indiquant les secteurs struturants et les leviers de l'économie dans un environnement globalisé; et 3) des actions cohérentes et de la constance dans le temps.
Merci par avance pour vos commentaires.

jeudi, juillet 27

Etat Promoteur et Démocratie

Dans les articles précédents intitulés "Pensée Philosophique et Economique" et "Mission Impossible pour la PME Africaine", j'ai préconisé l'émergence d'un Etat Promoteur ayant pour mission entre autres, d'animer une diplomatie économique en faveur des PME et du développement. Qu'en est-il de la démocratie?
Un Etat Promoteur est par essence un Etat Démocratique. Qu'est-ce alors un Etat démocratique?
Un Etat démoratique est un état dans lequel sont bannies, toutes formes de violence, qu'elles soient verbales, physiques ou morales et d'où qu'elles viennent (individu, groupe, institution), qui privent les citoyens d'opportunités d'entreprendre ou de travailler afin de satisfaire leurs besoins de base: soins, éducation, nourriture et participation.
Un Etat démocratique est celui qui est capable d'assurer au citoyen un travail décent, car le travail est synomyme de liberté et de développement humain.
En tout état de cause, un Etat promoteur et démocratique est celui qui est capable de créer un environnement et des conditions favorables pour le développement et la compétitivité des entreprises, particulièrement les micro, petites et moyennes, créatrices d'emploi et de croissance.
L'Indice du Développement Humain (IDH) publié chaque année par le PNUD, peut-il être représentatif du niveau de développement d'un pays s'il ne prend pas en compte le taux de chômage et le nombre de jeunes sans emploi? Je suis tenté de penser qu'on peut valablement remplacer la formule actuelle par le taux de chômage des demandeurs d'emploi.
C'est un débat que je lance et je souhaite recueillir vos réactions. Vous pouvez les insérer au bas de ce texte dans la partie "Comments" ou m'envoyer un mail. Pour cela, cliquer sur "Send me an Email" dans la marge à droite. Merci par avance!

jeudi, juin 29

Pensée philosophique et économique (03)

Note: Cette note constitue la dernière partie de l'article. Lire les parties 01 et 02 avant d'aborder celle-ci. Merci pour vos commentaires!

Face à une telle situation où les repères traditionnels sont brouillés, que faire ? Jadis humilié et traité en paria (et pour cause !), l’Etat apparaît à la fois le dernier rempart et le ressort de la renaissance. Il est évident que si rien n’est fait, le capital international s’y emploiera à cœur joie dans sa forme la plus pernicieuse, ôtant tout espoir de développement aux populations.

Avec la mondialisation est née une nouvelle forme de rivalité; la compétition sur les marchés de consommation s’exerce de plus en plus entre les chaînes d’approvisionnement (supply chains) et des alliances de firmes issues de différents pays. Les entreprises de divers pays peuvent s’organiser pour produire et acheminer un groupe de produits sur le même marché de consommation. Cette nouvelle configuration confère à l’Etat, une nouvelle fonction ; celle d’une diplomatie économique au profit des entreprises citoyennes, c'est-à-dire, celles qui soutiennent son plan de développement.

Nous appelons à l’émergence d’un «Etat Promoteur » et stratège, capable de: 1) tracer la trajectoire du changement et donner le cap; 2) mobiliser les ressources humaines et culturelles (car il faut donner une âme au développement, nous ne pouvons pas tous être des citoyens d’un monde unilatéralement défini, mais nous avons le devoir de participer au développement de l’humanité grâce à nos différences positives); 3) créer les conditions d'amélioration de la compétitivité des firmes, particulièrement la PME au sens large (lever les blocages institutionnels, investir dans les infrastructures collectives pour réduire le coût des transactions et améliorer le climat général des affaires); et 4) engager des partenariats équilibrés à géométrie variable. L'implication de la Société Civile dans le processus de définition des stratégies de pays et le monitoring est un prérequis.

Une première dimension de ce partenariat concerne le rôle et la place à accorder à la coopération régionale. La construction des espaces régionaux est inéluctable de manière à cultiver nos complémentarités, développer nos marchés (atteindre la masse critique) et renforcer nos pouvoirs et capaités de négociation.

Une deuxième dimension concerne le choix des partenaires. La coopération Sud-Sud devra être privilégiée.

Une troisième dimension de ce partenariat implique la diplomatie économique et agissante pour à la fois faire valoir la vision, les choix du pays de même que les incitations mises en place pour favoriser les alliances équilibrées et orienter l’investissement étranger (différent des flux spéculatifs) dans les secteurs structurants.

La globalisation peut être positive pour nos économies et le bien être citoyen si à la place du fatalisme, nous adoptons une attitude proactive. Faire que la mondialisation marche pour les pauvres. L'offre publique d'achat (OPA) lancée par Mittal Steel contre Arcelor sonne le glas d'une époque et ouvre la voie à des perspectives nouvelles pour les pays moins développés, sérieux et travailleurs. La mondialisation jusqu’ici a été à sens unique. Le moment est venu d'aller faire le marché chez les pays développés. C'est l'histoire de l'arroseur arrosé.

Pensée philosophique et économique (02)

Note: cette note constitue la partie 02 de l'article. Par conséquent lire la première partie avant d'aborder celle-ci. Merci pour vos commentaires.
Autant la mondialisation est irréversible, autant la circulation des hommes est implacable. Elles ne peuvent guerre être dissociées et toute tentative de blocage n’est qu’un leurre, voire une vue de l’esprit. A une certaine école qui pense que la fin de l’émigration clandestine peut se décréter, il faut tout simplement rappeler qu’aucun mouvement démographique et social ne peut s’inverser du jour au lendemain. On n’arrête pas les eaux de la mer avec les bras.

En réalité, le mode d’organisation de l’économie mondiale n’a guère changé depuis cinq siècles. Certains pays doivent toujours dicter leurs volontés aux autres. Les donneurs d’ordre n’ont pas changé. Ce qui a changé, c’est le contenu de l’ordre. Auparavant, les pays développés allaient faire le marché de la main d’ouvre, forcée dans un premier temps (l’esclave) et néo-forcée dans un deuxième temps (la colonisation et les migrations massives de populations vers l’occident essentiellement) pour la transporter vers les métropoles en mettant à profit la révolution dans le transport maritime de masse.

Aujourd’hui, on assiste à une déconnexion des marchés de production avec les marchés de consommation. Ces deux types de marché couvrent des réalités différentes. Les marchés de consommation se distinguent par le haut niveau des salaires que les gains de productivité, acquis grâce à la matière grise (l’économie immatérielle ou la nouvelle économie) n’arrivent plus à compenser. Les marchés de production se caractérisent par des coûts de production relativement bas et des niveaux de vie précaires. La stratégie du capital international consiste à faire fabriquer à très bas prix dans les marchés de production pour vendre sur les marchés de consommation à haute valeur ajoutée. Les deux piliers de cette stratégie sont les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) et la révolution dans le transport maritime de marchandises. Cela explique pourquoi les multinationales délocalisent leur production dans les pays en développement qui offrent les garanties de sécurité pour les investissements. Ainsi, la traite prend-elle sa vraie dimension: on transporte uniquement la marchandise, non plus les humains.

Pour les pays à main d’œuvre moins chère, l’émigration a été un ascenseur social et continue d’alimenter le rêve de nombreux jeunes. Les revenus engrangés dans les pays occidentaux par les travailleurs migrants permettent de réaliser des investissements importants dans les pays d’origine et d’assurer les besoins de base de la famille désœuvrée. Rappelons que pour certains pays, les transferts de fonds des émigrés représentent chaque année l’équivalent des budgets nationaux.

Seulement, les données ont changé et il faut du recul pour comprendre les nouvelles règles. La volonté des pays développés est d’inverser la tendance. L’internationalisation de la production et des finances exige une mise en valeur de la main d’œuvre dans les marchés de production, c'est-à-dire les pays émetteurs de main d’œuvre à bas prix. L’immigration clandestine, jadis prospère et tolérée d’un coté et encouragée de l’autre, va connaître des jours extrêmement difficiles. Les vannes seront par contre ouvertes en fonction des besoins spécifiques pour faire face au vieillissement de la population ou au désintéressement des nationaux pour certains métiers. Est-ce cela l'immigration choisie?
Lire la partie 03 pour la suite et fin.

mercredi, juin 14

Mission impossible pour la PME africaine

Mission impossible pour la PME africaine est un article en élaboration. Le message clé est que la stratégie de développement telle qu'elle est mise en oeuvre aujourd'hui dans la plupart des pays africains est inopérante tout simplement parce que la vision de la PME est trop restrictive. A l'évidence, le modèle prédispose à une petite croissance face à une demande sociale de plus en plus forte.
Une caractéristique forte du tissu économique dans les pays en voie de développement, c’est que le secteur informel productif représente 90% de la création de richesse dont une bonne partie échappe à la comptabilité nationale. Des études empiriques récentes démontrent que la contribution des PME formelles à la création d’emploi et à la richesse nationale est inférieure à celle du secteur informel qui constitue la source de revenu d’environ 80% de la population, dont les plus pauvres.
En marginalisant le secteur productif non formel (les agriculteurs, les artisans et les petits métiers) , les économies africaines se privent de leur levier le plus important.
Par ailleurs, l'internationalisation de la production et du capital modifie les conditions de la concurrence. Les rivalités sur les marchés se déroulent désormais entre des entreprises de nationalités diverses qui s'organisent autour des fonctions d'approvisionnement, de production et de distribution, l'objectif commun étant d'offrir un groupe de produits sur les marchés de consommation à des prix très compétitifis.
Face à une telle situation, la PME prise individuellement est désemparée et impuissante. Le secteur productif non formel est de plus en plus exclu et n'a aucune chance de participer de manière équitable à l'économie mondiale. Le salut viendrait alors d'un "Etat Promoteur" ayant pour missions: 1) de faire les grands choix et de déterminer la trajectoire du changement ou de transformation de l'économie; 2) de créer un environnement favorable et une incitation forte à l'investissement privé et à l'inclusion du secteur informel, 3) de mobiliser des ressources spécifiques pour la fois financer les micro, petites et moyennes entreprises et renforcer leur capacité dans les secteurs structurants de l'économie, et 4) d'engager des partenariats agissants de soutien à la politique de développement. La Société Civile devra être fortement impliquée dans le processus de définition et de suivi des stratégies de pays. Une approche régionale est à priviligier.
Lire les 5 premières parties de l'article (voir le repertoire des contenus) en attendant la suite.
Merci pour vos commentaires et contributions. Vous pouvez les déposer directement en bas de l'article ou me les envoyer par email (voir dans la colonne à droite de la page).

mardi, juin 6

Pensée philosophique et économique (1)

L’individu, c’est l’expression d’une recherche constante d’harmonie entre l’esprit et le corps (ou la matière) d’une part, et entre la pensée et la réalité d’autre part, car le dédoublement et la sublimation sont le propre de « l’homo sapiens ». L’ego se forge au fil des années et des expériences. Il constitue son système de repérage ou sa grille de lecture de la matière.

L’individu, c’est aussi la gestion d’un conflit permanent entre le bien et le mal dans ses rapports avec les autres, car la morale ne se définit ou ne s’apprécie que par rapport aux autres.

L’homme n’a pas la tutelle de la mesure, car il est constamment écartelé entre son ego et la morale, le pouvoir et la justice. Les institutions deviennent ainsi le champ d’expression de la volonté commune et l’arbitre entre l’expression individuelle et collective. Elles tirent leur légitimité de la participation massive des citoyens.

La raison d’être de l’Etat est de créer les conditions pour l’expression individuelle et collective des citoyens et pour le bon fonctionnement des institutions afin que celles-ci soient des institutions citoyennes, c'est à dire au service des citoyens. La participation des citoyens est à ce prix.

Ainsi se définie la trilogie republicaine: l'individu, les institutions et l'Etat.

Toute forme d’exercice du pouvoir en dehors des institutions légitimes, ou toute forme de détournement des institutions au bénéfice de groupes organisés et au détriment des talents individuels conduit inévitablement à des dérives autoritaires. Il en va de même pour les formes d’organisation qui de par leur taille et leur présence internationale mettent en cause les équilibres nationaux.

L’internationalisation de la production et des finances a profondément bouleversé le mode de gestion de la cité et remis en cause la souveraineté des nations. Les frontières sont devenues virtuelles. Le capital international exerce une influence considérable sur les institutions, l’Etat et la vie citoyenne. Les bouleversements sont si sévères qu’ils résultent de deux visions fondamentalement antagonistes : la logique rentière qui privilégie le profit et le développement durable qui met l’homme au centre de toutes actions.

La crise des dragons du Sud Est asiatique des années 90 démontre à suffisance que le capital international est capable du bien comme du mal. Les avancées industrielles réalisées par ces pays grâce au flux de capitaux étrangers ont été douloureusement sacrifiées lorsque les pays de la région ont été contraints de dévaluer leur monnaie. Pour les pays occidentaux, la crise est le résultat de la mauvaise gouvernance. Les dirigeants des pays de l’Asie du Sud Est soutiennent encore aujourd’hui qu’ils ont tout simplement été punis pour s’être montré récalcitrants aux injonctions d’ouverture de leur marché.

L’enjeu pour nous, c’est d’abord de comprendre que le capital international est un mal nécessaire, ensuite de faire des choix en prenant en compte la logique des marchés, et enfin de savoir orienter les investissements afin de transformer la menace en opportunité de développement pour nos institutions, nos économies nationale et régionale et le bien être citoyen.

Lire Pensée philosophique et économique (2) pour la suite. D'ores et déjà, merci pour vos commentaires et contributions.

lundi, mai 29

Découpage de l'Histoire

Si l'histoire de la terre commence avec la formation géologique du globe terrestre et si l'histoire de l'humanité commence avec l'apparition du genre homo, on limite traditionnellement l'emploi du mot « Histoire » (avec une majuscule) pour les périodes qui nous sont connues par l'intermédiaire de sources écrites, quel que soit le support de ces sources et quels que soient les moyens par lesquels elles nous sont parvenues. Les périodes pour lesquelles de telles sources n'existent pas ayant été nommées, quant à elles, préhistoire et protohistoire.

Les périodes majeures de l'histoire sont, par convention :

  • Avant l'Histoire :
    • la préhistoire (de l'apparition de l'homme jusqu'à l'émergence des premières civilisations)
    • la protohistoire (période intercalaire des « peuples sans histoire », c'est-à-dire des civilisations postérieures à l'invention de l'écriture mais n'en faisant pas usage ; par exemple, les Celtes, les civilisations pré-coloniales de l'Afrique noire ou les « Indiens » d'Amérique entrent dans cette « période ».
  • L'Histoire :

(Les limites données entre parenthèses sont celles de l'historiographie française traditionnelle ; l'article détaillé concernant chaque période indique quelles peuvent être les autres limites retenues pour un découpage chronologique.)

Le débat sur la pertinence de ce découpage et sur les limites exactes de chaque période continue.

Extrait de WIKIPEDIA.GFDL. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire pour le texte intégral.

jeudi, mai 25

La problématique de la formation emploi

La question de l'adéquation formation emploi en Afrique fait en ce moment l’objet d’un débat constant face à la poussée du chômage, particulièrement celui des jeunes. Dans les pays d'Afrique subsaharienne, le chômage touche plus de 50% de la population active. Une certaine opinion pense que la solution réside dans la formation de gestionnaires plus qualifiés capables de prendre en main les questions de création et de développement des PME, le secteur privé étant "perçu" comme le moteur de la croissance.

La question de fond me semble-il, n'est pas tant la formation des gestionnaires. A Dakar par example, il y a de belles choses qui se font. Mais, les entreprises ne recrutent pas pour autant.

La question fondamentale est comment impulser le développement de nos économies, comment créer un climat favorable pour le renforcement de la compétitivité de la PME plurielle, sur le marché tant local qu'international pour celles qui doivent gérer cette fonction, car il est évident que toutes les PME ne peuvent pas exporter.

Cela requiert d'abord d'avoir des "Etats promoteurs" qui donnent des orientations précises à l'économie. Cela suppose des choix stratégiques qui indiquent les secteurs structurants et les incitations que le pouvoir public compte mettre en place pour attirer et développer les entreprises privées nationales et l'investissement direct étranger. Cela suppose des stratégies claires d'allocation des ressources publiques et de la constance dans les programmes (éviter les projets à la pelle montés selon les humeurs et les urgences du moment) avec un séquensement ou un phasage harmonieux dans le temps et un mécanisme de suivi évaluation pour mesurer la pertinence des choix et des actions. Cela implique également une grande capacité d'écoute et de décision, un travail de pédagogie, de mobilisation, de communication et de responsabilisation.

Le développement des ressources humaines ne peut se concevoir que dans ce cadre. La formation répondra alors à la question: quels métiers, expertises et compétences développer pour soutenir et accompagner le développement des secteurs stratégiques maintenant et dans le long terme. Ce travail de formation bien évidemment se fera par le secteur privé comme acteur et relais pour la pérennisation des actions, en partenariat étroit avec le secteur public.

C'est révolu le temps où on jetait la pierre à l'Etat au nom du libéralisme. C'est un leurre que de croire dans la perfection du marché. Nous sommes en Afrique les seuls à ne pas comprendre cela. Conséquence: nous avons ouvert grand nos marchés au commerce international sans être capables de l'animer.

S'il y a un besoin urgent de formation, c'est la conscientisation et la formation des décideurs publics et des planificateurs. Nos économies ploient pour l'essentiel sous le poids de contraintes institutionnelles, que ce soit la bureaucratie, l'accès au financement, l'accès à la terre et à la propriété, la sécurisation des investissements, le régime fiscal, la faiblesse des infrastructures, etc. Tant qu'elles ne seront pas levées, nous serons toujours les derniers de la classe. Travaillons à bâtir un Etat Promoteur, mieux structuré autour d'objectifs économiques ambitieux avec une équipe bien qualifiée qui en veut. Faire que le secteur public ne soit plus le déversoir, mais l'inducteur du développement et le facilitateur de la croissance pour la PME. Cela suppose aussi une moralisation de la vie publique pour affirmer les lignes de rupture. C'est cela, me semble-t-il, le chantier le plus urgent.

Vincent Akue

lundi, mai 22

Mission impossible pour la PME africaine (05)

Cette note constitue la suite de l'artile intitutée: Mission impossbile pour la PME africaine. Lire les parties précedentes d abord. Merci pour vos contributions!

Conséquences des choix actuels

Chômage endémique:
Il est évident que le schéma actuel condamne à la culture de la pauvreté et de la dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Comme dit l'adage, "on ne donne que ce que l'on a". Notre modèle de développement prédispose à créer une petite croissance alors que la demande sociale est de plus en plus forte. Dans la plupart des pays africains, le chômage touche plus de 50% de la population active. Dans les pays développés, on crie à la catastrophe lorsque ce taux frôle la barre de 10%.

L'émigration clandestine:
Les jeunes sont les plus touchés. Marginalisées, les compagnes n’en peuvent plus de retenir les vaillants fils qui déferlent sur les villes à la recherche d’un bien être illusoire. De même, l’exaspération et le désespoir en font des candidats naturels à l’émigration clandestine qui, de nos jours constitue l’entreprise humaine la plus périlleuse. Les mains déchiquetées et le corps lacéré et couvert de sang des candidats à l’émigration qui avaient pris d’assaut les grilles barbelées des enclaves de Ceuta et Millila avant d’être violemment réprimés par les forces de l’ordre nous le rappellent à suffisance. On estime également qu’entre 700 et 800 personnes tentent chaque jour la traversée de l’Atlantique vers l’archipel des Canaries aux portes de l’Europe à partir des côtes mauritanienne et sénégalaise et que 40% des bateaux qui prennent la mer font naufrage. Sans compter ceux qui utilisent les moyens les plus insolites : les trains d’atterrissage d'avion et les contenaires de marchandises. Et pourtant, les candidats à l’émigration clandestine sont toujours plus nombreux et rien n’entame leur détermination.

Le suicide massif de la jeunesse interpelle les consciences:
Comment et pendant combien de temps allons-nous rester impassibles devant le suicide massif et collectif de la jeunesse africaine? Cette jeunesse, littéralement chassée de chez elle par la misère et l'absence d'opportunité, refuse de rester les bras croisés et fait le pari de la mort contre un hypothétique mieux-être en Europe. Et pourtant, elle n’aspire qu’à une chose : se réaliser à travers le travail et relever le défi du développement durable afin de permettre à l'Afrique d'être au rendez-vous du millénaire. L'ampleur du drame interpelle toutes les consciences, les décideurs au premier plan qui se doivent de prendre leurs responsabilités. On ne peut pas imaginer une priorité qui transcende celle-ci et à l'heure du bilan, aucun satisfecit n'est possible sans une réponse durable au problème de l'emploi, particulièrement celui des jeunes.

Nécessité de recadrer le modèle économique:
Il urge par conséquent de revisiter nos choix et d’engager une transformation profonde de notre économie afin de la rendre plus compétitive et capable de créer des centaines de milliers d’emplois.

Dans la prochaine note, nous allons aborder les leçons apprises de l'expérience asiatique en termes de modèle de développement avant d'offrir nos pistes de solution pour le développement du secteur privé en Afrique.

samedi, mai 20

Mission impossible pour la PME africaine (04)

Cette note constitue la suite de l'article intitulé "Mission Impossible pour la PME Africaine. Par conséquent, bien vouloir lire d'abord les parties précédentes. Et merci pour vos contributions!

Influence de l'école occidentale ou absence de rigueur ?

Comment en est-on arrivé à ce glissement ou comment expliquer cet exercice du grand écart? Une raison toute simple est que ces entreprises sont moins visibles, souvent pauvres et ne rentrent pas dans la grille de pensée et d’analyse de l'élite formé en occident où le secteur informel est peu développé. En effet, ces entreprises ne sont pas capables de fournir les informations selon les formats requis pour alimenter notre grille d’analyse. Par ailleurs, dans notre perception et mode de pensée, le secteur privé est assimilé à de la richesse. Seuls les privilégiés (l’élite et les riches) ont le droit de cité dans le cercle du privé. Les difficiles rapports entre l’administration et les opérateurs privés en témoignent. Si vous êtes dans le privé, c’est parce que vous êtes riches.

Cette lecture malheureusement occulte la réalité cruelle de l’entrepreneur qui doit de tout temps prendre des risques (synonyme de privation aujourd’hui pour un espoir de gain demain) dans un environnement souvent hostile (la concurrence, les barrières institutionnelles, administratives, réglementaires, etc.). Si les entrepreneurs sont des créateurs, ils constituent une race extrêmement vulnérable avec un taux de mortalité extrêmement élevé. Combien sont-ils au départ et comment ont pu survivre. Qu’on ne s’y méprenne point. Sur 100 entreprises qui se créent, 80 sont susceptibles de disparaître avant d'atteindre l'age de 5 ans. A peine 5 deviendront des capitaines et feront fortune. Une autre explication est liée à la complexité du phénomène: l'informel. Devant autant de nébuleuses, on a vite fait de choisir la solution de facilité: la PME structurée, plus transparente et lisible.

Dès lors, la question légitime qu’on se pose est comment peut-on espérer créer suffisamment de richesse pour la nation entière à partir de quelques milliers de PME qui du reste, manquent d’articulation et de synergie (situation dans laquelle l’ensemble est plus grand que la somme des parties)? Nous sommes au cœur de la problématique et il y a donc lieu de se demander si nous ne passons pas largement à coté de la plaque en réduisant le secteur privé aux seules PME formelles. Pour se développer, les entreprises rurales de même que l’économie informelle n’ont pas besoin de charité. Tout comme les entreprises formelles installées dans nos faubourgs, elles sont demandeuses d’un environnement plus favorable et incitatif qui récompense le travail et la prise de risque.

La suite portera sur les conséquences de la politque économique actuelle.

samedi, avril 15

Mission impossible pour la PME africaine (03)

Ceci est la suite de l'article intitulé "Mission Impossible pour la PME africaine". Par conséquent, bien vouloir lire l'introduction et la partie 2 avant d'aborder celle-ci. Merci aussi pour les commentaires et les contributions.
Le choix politique

Face à la faillite de l’Etat providence et la poussée du libéralisme (démocratique), la plupart de nos pays ont fait le choix d’une économie de marché et entendent asseoir la création de richesse et la croissance sur le secteur privé. Cependant on est surpris de l’exercice du grand écart qui consiste à assimiler le secteur privé uniquement aux PME formelles désormais présentées comme le moteur de la croissance dans un marché de plus en plus global.

Par opposition au secteur public, le secteur privé désigne des entités économiques dont la majorité du capital ou de la propriété est détenue par un ou plusieurs individus. Le secteur privé se définit comme des unités qui ne relèvent ni de la propriété de l'Etat ni de la propriété collective et regroupe les entreprises multinationales, les fondations, les petites et moyennes entreprises (PME) et les corps professionnels, les micro-entrepreneurs qu’ils soient ruraux ou urbains.

Ce qui caractérise ces acteurs, c’est la prise de risque. Un entrepreneur est un agent économique qui porte une idée de projet (généralement une innovation) valorisable par un marché et accepte de prendre des risques. Le petit exploitant qui entreprend une production orientée vers le marché (différent de la culture de subsistance), investit dans les intrants, la production, dans un environnement très incertain et hostile (climat, accès limité difficile au marché, au crédit et à l'information, pertes élevées de récolte, etc) pour un marché qui n’est guère garanti, prend d’énormes risques. Il est un entrepreneur au même titre que celui qui produit des détergents ou celle qui crée une unité de transformation de produits agricoles dans les faubourgs des grandes villes. Le seul facteur qui les distingue, c’est le niveau d’investissement.

Par ailleurs, l’analyse du secteur privé fait la distinction entre le sous secteur moderne structuré et le sous secteur non structuré communément appelé «secteur informel» qui regroupe le petit commerce, les artisans, les activités agro-pastorales, les micro-entreprises rurales et leurs organisations.

La balcanisation économique
Le choix du libéralisme économique est sans doute judicieux, car aujourd'hui, il n'existe pas d'alternative. Les blocs ont disparu et la Chine, après des décennies de résistance s'y emploie à merveille au point de devenir importatrice de nourriture. Mais à la manière! Cependant, on est "désarmé" face au nouveau paradigme qui guide la mise en oeuvre de la politique économique et qui consiste à ne s'interesser qu'aux PME formelles et à relèguer le secteur informel et l’entreprenariat rural à des entités de seconde zone qui s'accomoderaient bien de solutions sociales ou de charité.
On comprendrait que pour des raisons de ciblage et d’efficacité, l’on puisse stratifier les entreprises selon les critères de taille, de forme juridique ou de localisation, parce que représentant des entités ayant des besoins spécifiques qui demandent des solutions particulières. Ce serait en revanche une erreur sémantique bien lourde de conséquences que de vouloir développer une politique qui marginalise les entreprises rurales et informelles, surtout que celles-ci représentent l’essentiel de notre base productive.

Une caractéristique forte du tissu économique dans les pays en voie de développement, c’est que le secteur informel productif représente 90% de la création de richesse dont une bonne partie échappe à la comptabilité nationale. Des études empiriques récentes démontrent que la contribution des PME formelles à la création d’emploi et à la richesse nationale est inférieure à celle du secteur informel qui constitue la source de revenu d’environ 80% de la population, dont les plus pauvres.

La prochaine note tente de donner des explications à cette héresie: la marginalisation des PME informelles qui aujourd'hui créent plus de richesse que les PME formelles.

jeudi, avril 13

Le Fonio, l'irrésistible ascension!


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Le fonio fait partie des céréales africaines dont les vertus sont encore peu connues. Tous les spécialistes s’accordent à lui reconnaître des qualités diététiques exceptionnelles. Le grain de fonio décortiqué ne contient pratiquement aucun lipide. De même, contrairement au riz et au mil, le fonio n’augmente pas le taux de sucre (glycémie) chez les diabétiques. Cette particularité fait du fonio un aliment recommandé pour les personnes atteintes d’obésité ou de diabète.
Longtemps resté un produit de luxe du fait des difficultés de transformation (les femmes mettent environ deux heures d'horloge pour piler 2 kg de fonio, et donc peu accessible du point de vue prix), cette céréale est devenue en quelques années un produit planétaire. Ayant les mêmes qualités gustatives que le riz, le fonio est de plus en plus consommé dans les grandes capitales africaines, Abidjan, Dakar, Bamko, Ouagadougou, Conakry où des restaurants modernes le proposent au menu. A New York comme à Paris, le fonio fait aussi du tabac, confirmant ainsi son irrésistible ascension. Au dernier salon de Dakar (mars 2006), les visiteurs se sont bousculés pour aller découvrir les merveilles de la petite céréale africaine que certains appellent "la coquette".
Le fonio (Digitaria exilis) est une céréale rustique qui pousse à l'état de nature. Elle s'adapte à presque toutes les conditions climatiques. Le fonio est cultivé exclusivement en Afrique de l'Ouest: Guinée-Conakry, Bénin, Mali, Burkina-Faso, Togo, Côte d'Ivoire, Sénégal, Gambie, Ghana. La Guinée-Conakry demeure de loin le plus gros producteur avec plus de 200 000 tonnes par an.

dimanche, mars 26

Poverty Mapping

Globally, there are over 6 billion people of which 20 % live below the poverty line and have only 2% of the world income[1] (Human development trends 2005). General trends indicate that the poverty reduction goal of halving the poverty rate by year 2015 can be met on a global level, particularly because of fast progress in Asia. Conversely, Africa and Latin America see little growth while income increases in Asia and OECD and decreases in East Europe. In 2000, Africa is the home of one third of all poor. In 2015, Africa will account for the majority of the world poverty.

Three quarters of the poor live in rural[2] areas where agriculture remains their main source of income. They form the core of the informal sector where the productivity is low.
[1] UNDP, Human Development Trends 2005
[2] IFAD, Rural Poverty Report 2001: the Challenge of Ending Rural Poverty; and World Bank, Rural Finance Services: Implementing The Bank’s Strategy to Reach the Rural Poor

mardi, mars 14

FW: Follow up on market nodes project in Ethiopia

Subject: RE: Follow up on market nodes project in Ethiopia


Hi Yetnayet,

This is rather encouraging, knowing that you are making real progress. You have now client positive experience you can build on: the higher price farmers were able to negotiate due to the availability of market information. Too bad that you could not find a business advisor to work with you! It may take longer to implement, but this will provide ample room for incremental institutional learning for CARE. Your only constraint will be the donor contract term.

On other topic: have you ever considered developing a project in the field of technology in microfinance; using technology ( smart card, fingerprint identification or other biometric technology, etc) to push the frontier of productivity and offer cost effective, less expensive and viable financial services (loan, savings, insurance and money transfers –remittances) to poor household in remote areas. Please read these:

http://www.cgap.org/docs/IT_smart_card.html

http://www.cgap.org/docs/IT_bio.html

www.digitaldividend.org, read the case study of Prodem FFP in Bolivia.

.

What is revolutionary is that these technologies make it possible to develop inexpensive point-of-sale devices, thousands of which are already being used in rural retail outlets throughout India, Brazil, Bolivia and Philippines. This means rural retail outlets (like our market nodes) will become business centers, providing proximity financial and non-financial services to farmers. I hope you see the intimate link with the concept of Market Nodes.

Please, let me know what you think.

Thanks, Vincent


dimanche, mars 5

Accounting for Non-Accountant (1)

What is an accounting system?

Accounting is the method in which financial information is gathered, processed, and summarized into financial statements and reports. An accounting system can be represented by the following graphic, which is explained below.

  1. Every accounting entry is based on a business transaction, which is usually evidenced by a business document, such as a check or a sales invoice.
  2. A journal is a place to record the transactions of a business. The typical journals used to record the chronological, day-to-day transactions are sales and cash receipts journals and a cash disbursements journal. A general journal is used to record special entries at the end of an accounting period.
  3. While a journal records transactions as they happen, a ledger groups transactions according to their type, based on the accounts they affect. The general ledger is a collection of all balance sheet, income, and expense accounts used to keep a business's accounting records. At the end of an accounting period, all journal entries are summarized and transferred to the general ledger accounts. This procedure is called "posting."
  4. A trial balance is prepared at the end of an accounting period by adding up all the account balances in your general ledger. The sum of the debit balances should equal the sum of the credit balances. If total debits don't equal total credits, you must track down the errors.

Finally, financial statements are prepared from the information in your trial balance. Reports and analysis are also generated from financial statements to support management decision making. The processing may be automated, semi-automated or manual. All together, they form the management information system (MIS).

samedi, mars 4

Analyse socio- économique de l'Afrique



Ce tableau (voir sources en bas du tableau) indique l’évolution de paramètres clés (taux de fertilité, part de la force de travail dans l’agriculture, la croissance de la force de travail en général, création de valeur ajoutée par le secteur agricole, et la croissance industrielle) de la structuration socio-économique de certains états africains. Nous en présenterons l’analyse plus tard.

Attention : ces indicateurs ont trait à la période 1990 à 2000 avec des projections allant parfois jusqu’en 2010.

Je vous invite d’ores et déjà à quelques comparaisons dans la zone ouest africaine : le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Nigéria, le Sénégal, le Togo, le Burkina et le Niger.

A bientôt !

mardi, février 28

Technologie et Microfinance

La microfinance, durant ces 20 dernières années a donné la preuve que la pauvreté n'est pas une fatalité. Elle a redonné espoir à des poupulations, particulièrement les micro-entrepreuneurs pauvres, qui pendant longtemps ont été exclues du système productif, parce que ne pouvant pas avoir accès aux services financiers. Face à la compétition et mues par les objectifs de viabilité financière, certaines institutions de microfinance (IMF) commencent à faire le choix de se concentrer sur les zones ou les segments à fort potentiel et laissant à leur sort les populations les plus vulnérables.

L'innovation et les nouvelles technologies apportent des alternatives et des débuts de solutions. Je vous invite à lire quelques experiences en cours qui ont permis à certaines IMF de réduire de manière significative le coût des transactions. Ceci ouvre des perpectives heureuses: augmentation de la portée des services (les clients vivant dans les contrées les plus reculées peuvent recevoir des services de proximité), l'amélioration de la qualité des services ( plus grande dextérité et rapidité d'exécution des opérations), diversification des produits ( transfert de fonds et micro-assurance) et plus de sécurité. De toute évidence, les services financiers aux micro-entreprises rurales est aujourd'hui viable grâce à une nouvelle plateforme électronique associant la technique d'identification par les empreintes digitales, la carte à puce et la télécollecte de données.

Attention: les textes sont en Anglais. Faites-nous part des expériences qui se déroulent dans votre paysage. Merci par avance!.

Experience en Ouganda, Nicolas Magnette and Digby Lock. Digital Dividend Business Case Study, August 2005.

The Remote Transaction System is a technological innovation designed to help microfinance institutions serve more clients, especially in rural areas. A consortium of microfinance institutions, along with Hewlett-Packard, designed and piloted the Remote Transaction System in rural Uganda. The technology proved valuable in lowering transactions costs, reduced risk, and more convenience for lenders and clients alike. Designed with the specific needs of microfinance in mind, the Remote Transaction System could help expand access to finance to underserved areas in many countries.

Experience en Bolivie, Roberto Hernandez and Yerina Mugica. Digital Dividend Business Case Study, August 2003.
PRODEM FFP targets low-income communities and the entrepreneurs and micro- to medium-size enterprises that constitute Bolivia's informal economy, offering a wide range of savings, credit, and money transfer services. Its 65-branch network is the largest in the country and spans both urban and, especially, rural areas. To help them overcome barriers such as illiteracy, they have created a solution that employs smart cards, digital fingerprint recognition technology, and Smart ATMs, as well as stand-alone, voice-driven Smart ATMs in local languages with color-coded touch screens.

Si vous voulez en savoir davantage, visiter: http://digitaldividend.org/case/case.htm

Mission impossible pour la PME africaine (02)

Le texte qui suit fait partie de l'article "en chantier". Lire par conséquent l'introduction publiée plus tôt. J'attends vos commentaires et contributions. Merci par avance!

Dès lors, investir aujourd’hui – et massivement alors - dans le monde rural ne doit plus être traité comme faire œuvre de pitance ou de charité (oeuvres sociales), mais de cohérence (nos pays ayant opté pour l’économie libérale) et d’équité en offrant plus d’opportunités à la majorité de la force productrice de nos pays.

Et si nos braves agriculteurs étaient des entrepreneurs et appartenaient eux-aussi au secteur privé! Qu’est-ce que cela changerait à nos politiques et aux conditions de vie dans les campagnes et dans les villes. La réponse est qu’une telle vision bouleverserait profondément la pensée traditionnelle, ouvrirait d’énormes perspectives pour un développement volontariste, équitable et durable dans nos pays.

Quelle est la situation des ruraux?
Selon les statistiques du développement humain (IDH), 80% de nos pauvres se trouvent en milieu rural où vivent 80% de la population. L’activité principale des ruraux demeure le travail de la terre. Ainsi la majorité des entrepreneurs ruraux avec leur ménage constitue-t-elle la frange la plus importante des populations les plus pauvres. On peut donc en déduire que la majorité des entrepreneurs ruraux sont pauvres, disons plutôt en faillite, parce que leurs exploitations ne sont pas rentables, ce qui justifie la faiblesse du patrimoine et de l’investissement privé dans ce milieu. Or en économie, l’investissement est le moteur de la croissance et il n’y pas de création d’emploi et de réduction de la pauvreté sans croissance.

lundi, février 27

Carte de visite

Vision Afrique Conseils

PME et Chaînes d'Approvisionnement (Supply Chain):

Compétitivité, Accès au Marché et au Financement

Tél:+221 867 1073, cel: +221 546 1505

Dakar-Sénégal

Email: vaconseils@gmail.com

Site web: http://vaconseils.blogspot.com

mardi, février 21

Mission impossible pour la PME africaine (01)

Le texte qui suit constitue l'introduction d'un article que j'écris en ce moment et qui porte sur la pertinence et la coherence des modèles économiques en Afrique. Je voudrais soumettre le texte à votre critique et souhaite recevoir en retour vos contributions.

Introduction

La pauvreté dans nos pays, plus particulièrement les campagnes n’est pas une fatalité, mais le fait de choix politiques élitistes inadaptés qui valorisent très peu le travail de la terre. Notre réponse à la pauvreté rurale est aujourd’hui plus sociale qu’économique : soulager la souffrance du grand nombre par la rédistribution des richesses générées par le petit nombre. Cette approche conduit à traiter la question cruciale de la pauvreté en s’attaquant aux manifestations du mal et non à ses causes. Elle est illusoire tout simplement parce qu’on ne peut partager que ce que l’on a, au risque d’institutionnaliser la dépendance et la mendicité et de perdre sa souveraineté.

De toute évidence, nos économies créent moins que les besoins de répartition. Ils en résultent que les plus démunis sont de plus en plus laissés pour compte. En 1970, la majorité des pauvres vivaient en Asie du Sud et de l’Est. Trente années plus tard, l’Afrique est devenu le berceau de la pauvreté. Sur les 1,2 milliard de pauvres à travers le monde en 2000, l’Afrique compte 420 millions, soit un tiers des pauvres au plan mondial et 66% de ses habitants. Autrement dit, en Afrique, deux personnes sur trois sont pauvres et les tendances ne vont pas se renverser si nous ne posons pas un regard critique sur notre modèle de développement

Une alternative, plus viable me semble-t-il, serait de traiter la problématique de la pauvreté en y intégrant la dimension de l’équité, une valeur qui peut modifier profondément notre vision et nos modes de pensée : est-ce que les efforts fournis par les différents agents économiques sont récompensés à leurs justes valeurs et quels sont les facteurs qui limitent les opportunités de création de richesse par la majorité de nos populations, les ruraux? Que pouvons-nous faire pour élargir la base de création de richesse pour nos pays et permettre à tout citoyen désireux de participer à la grande entreprise de développement d’y trouver son compte et d’être récompensé à la mesure des efforts fournis? Comment pouvons-nous allouer les ressources publiques pour faciliter la libre expression ou la volonté de création de valeur par tout citoyen, qu'il soit éleveur, agriculteur, plombier, restaurateur, vitrier, transporteur, assureur, exportateur, etc.? N'est-ce pas cela le vrai sens du libéralisme!