samedi, mai 10

Utilisation de détaillants pour accroître la bancarisation

Je me permets de relayer une étude du CGAP qui reprend les idées déjà avancées dans une de mes notes en date du 16 décembre 2006 sur ce blog. J'ai souhaité la partager avec vous parce qu'elle fait avancer la réflexion en ce sens qu'elle apporte des réponses aux interrogations qu'on peut légitimement avoir. Elle présente également des applications concrètes dans des pays comme le Kenya, l'Afrique du Sud, le Brésil, les Philippines et l'Inde. Elle évoque également les challenges et risques que cette innovation engendre, notamment les questions de sécurisation des transactions, la lutte contre le blanchissement d'argent, l'absence de culture technologique dans les populations pauvres et la réglementation des services bancaires à distance.


Les services bancaires à distance représentent une nouvelle filière qui permet aux institutions financières et autres acteurs commerciaux, notamment les points de vente au détail tels que les épiceries, les pharmacies, les centres de loterie nationale, les magasins de semences et d’engrais, les stations services, les boutiques rurales, etc. de démocratiser et de fournir des services bien meilleur marché. Ce mode de distribution consacre également l'arrivée sur le marché financier d'opérateurs de téléphonie mobile qui non seulement sont de véritables gisements de trésorerie, mais aussi sont détenteurs uniques de plateaux techniques capables de gérer avec célérité, des millions de transactions de petits montants.


Pour les opérateurs de réseau mobile qui offrent des services bancaires et de paiement de
base suivant le modèle non bancaire, c’est un moyen d’accroître les recettes par client (facturation des messages texte et frais de transaction), de percevoir des intérêts sur les soldes des comptes virtuels détenus par leurs clients dans les banques commerciales, et de fidéliser les clients.


Pour les banques et les institutions de microfinance, les avantages sont considérables. Cette fiière permet de réduire considérables le coup des transactions et d'augmenter de manière significtive leur base de clientèle sur des segments qui jusqu'ici leur sont restés inacessibles. Par exemple, même dans les zones rurales, de nombreux pauvres ont accès aux téléphones mobiles bon marché et aux vendeurs d’unités téléphoniques prépayées. Les clients des services bancaires à distance utilisent des téléphones mobiles pour transmettre des instructions de transfert de fonds d’un compte personnel à un autre. Ils utilisent leur abonnement téléphonique pour échanger de l’argent contre sa valeur électronique sur un compte bancaire traditionnel ou virtuel, et inversement

Pour les pauvres et microentrepreneurs jusqu'ici exclus du système financier, les opérations sont moins onéreuses et il est plus facile de faire des transactions tranquillement avec son épicier dans son environnemnt immédiat que de s'exposer aux "intimidations" et complexité de l'environnement bancaire.

Pour lire l'étude au complet, cliquer sur http://www.capaf.org/Telech/CGAP/FocusNote_38_fr.pdf. Bonne lecture!

vendredi, mai 9

Vous avez dit Année sabbatique!

Plus de 12 mois se sont écoulés depuis mon dernier article. Cela ressemble bien à une année sabbatique ou plutôt, à une année d'hibernation. Tout site qui n'est pas régulièrement mis à jour perd de la valeur. Conscient de cela, c'est donc à un travail de reconquête que je vais me livrer en laissant le temps au temps.

Bien que loin de vous, j'ai toujours été proche par les travaux que j'ai continué de mener sur quatre problématiques majeures: le développement de la PME, l'innovation, l'accès au financement des PME et la croissance. L'innovation se trouve au coeur de la compétitivité et la PME dans nos économies émergentes, s'impose désormais comme le levier de la croissance, aidée en cela par le secteur public. Nous assistons à une nouvelle distribution des rôles dans laquelle l'Etat entend durablement mobiliser son appareil pour faire les réformes nécessaires et ses moyens pour lever les contraintes afin de créer un climat favorable aux affaires et promouvoir la compétitivité des entreprises sur le marché local, regional et international. Partout en Afrique où l'Etat a réussi cette métamorphose et à inscrire son action dans la durée et la constance, les changements ont été spectaculaires. Les performances de l'Ile Maurice, le Botwana, l'Afrique du Sud et la Tunisie nous le démontrent à suffisance et rendent l'espoir possible.

Dans les jours et semaines à venir, je me propose d'aborder ces questions avec vous.

A bientôt!