Le prix Nobel attribué au Grameen Bank et à son fondateur, Pr. Yunus honore l'engagement des récipiendaires à construire et à consonlider l'industrie de la microfinance au Bengladesh et dans le monde. Leurs actions ont permis de restituer la dignité et l'espérance à des millions de pauvres à travers le monde. On estime aujourd'hui à 50 millions de pauvres qui ont vu leur situation s'améliorer grâce à la pratique d'actvitiés génératrices de revenus ou à la création de microentreprises. Elle demeure ainsi un levier puissant pour améliorer l'accès des pauvres au financement.
Il existe cependant environ 1,2 milliard d'autres qui n'ont pas eu cette opportunité, soit parce qu'ils sont exclus du système bancaire classique ou parce qu'ils vivent dans des régions où les services de microfinancement ne sont pas acessibles ou parce qu'ils vivent dans une situation d'extrême vulnérabilité.
La presse internationale en écho au Prix Nobel attribué au Pr. Yunus a semblé envoyer deux messages: 1) la microfinance, c'est la banque des pauvres; 2) la microfinance, c'est la banque des exclus du système classique bancaire.
Le deuxième message n'est pas tout à fait juste. Ceci traduit un problème sérieux de positionnement pour la microfinance. Ceci évoque également les débats actuellement en cours dans l'industrie des finances: "downscaling or upscaling of financial services". En dernière analyse, tout se ramêne à la question de création de richesse. Et la seule question qui vaille la peine de se poser est qu'elle est la capcité de l'industrie de la microfinance à contribuer à la création de la richesse mationale car on ne peut pas parler de réduction de la pauvreté ou de développement sans créer de la richesse.
Comme j'aime à le dire, la microfinance ne peut pas résoudre tous les problèmes du monde et ce sera un leurre d'en faire la panacée. C'est un message à l'adresse des décideurs et des bailleurs de fonds. Le salut viendrait d'un partenariat ïntelligent"entre la microfinance et les banques commerciales de manière à améliorer l'efficacité (réduire les coûts) et la qualité des services (pertinence des services et rapidité) et surtout la portée (le nombre de personnes ayant accès aux services) et l'impact (les changements positifs et durables dans les conditions de vie des bénéficiaires). Le salut viendrait de la mise en synergie des savoirs-faire de la banque et de la microfinance, à savoir la capacité à service un grand nombre de clients à des coûts raisonnables grâce aux investissements dans les systèmes d'un côté, et la capacité à servir une clientèle non structurée et sans garantie réelle, mais grâce au travail de proximité de l'autre côté.
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