mardi, février 28

Technologie et Microfinance

La microfinance, durant ces 20 dernières années a donné la preuve que la pauvreté n'est pas une fatalité. Elle a redonné espoir à des poupulations, particulièrement les micro-entrepreuneurs pauvres, qui pendant longtemps ont été exclues du système productif, parce que ne pouvant pas avoir accès aux services financiers. Face à la compétition et mues par les objectifs de viabilité financière, certaines institutions de microfinance (IMF) commencent à faire le choix de se concentrer sur les zones ou les segments à fort potentiel et laissant à leur sort les populations les plus vulnérables.

L'innovation et les nouvelles technologies apportent des alternatives et des débuts de solutions. Je vous invite à lire quelques experiences en cours qui ont permis à certaines IMF de réduire de manière significative le coût des transactions. Ceci ouvre des perpectives heureuses: augmentation de la portée des services (les clients vivant dans les contrées les plus reculées peuvent recevoir des services de proximité), l'amélioration de la qualité des services ( plus grande dextérité et rapidité d'exécution des opérations), diversification des produits ( transfert de fonds et micro-assurance) et plus de sécurité. De toute évidence, les services financiers aux micro-entreprises rurales est aujourd'hui viable grâce à une nouvelle plateforme électronique associant la technique d'identification par les empreintes digitales, la carte à puce et la télécollecte de données.

Attention: les textes sont en Anglais. Faites-nous part des expériences qui se déroulent dans votre paysage. Merci par avance!.

Experience en Ouganda, Nicolas Magnette and Digby Lock. Digital Dividend Business Case Study, August 2005.

The Remote Transaction System is a technological innovation designed to help microfinance institutions serve more clients, especially in rural areas. A consortium of microfinance institutions, along with Hewlett-Packard, designed and piloted the Remote Transaction System in rural Uganda. The technology proved valuable in lowering transactions costs, reduced risk, and more convenience for lenders and clients alike. Designed with the specific needs of microfinance in mind, the Remote Transaction System could help expand access to finance to underserved areas in many countries.

Experience en Bolivie, Roberto Hernandez and Yerina Mugica. Digital Dividend Business Case Study, August 2003.
PRODEM FFP targets low-income communities and the entrepreneurs and micro- to medium-size enterprises that constitute Bolivia's informal economy, offering a wide range of savings, credit, and money transfer services. Its 65-branch network is the largest in the country and spans both urban and, especially, rural areas. To help them overcome barriers such as illiteracy, they have created a solution that employs smart cards, digital fingerprint recognition technology, and Smart ATMs, as well as stand-alone, voice-driven Smart ATMs in local languages with color-coded touch screens.

Si vous voulez en savoir davantage, visiter: http://digitaldividend.org/case/case.htm

Mission impossible pour la PME africaine (02)

Le texte qui suit fait partie de l'article "en chantier". Lire par conséquent l'introduction publiée plus tôt. J'attends vos commentaires et contributions. Merci par avance!

Dès lors, investir aujourd’hui – et massivement alors - dans le monde rural ne doit plus être traité comme faire œuvre de pitance ou de charité (oeuvres sociales), mais de cohérence (nos pays ayant opté pour l’économie libérale) et d’équité en offrant plus d’opportunités à la majorité de la force productrice de nos pays.

Et si nos braves agriculteurs étaient des entrepreneurs et appartenaient eux-aussi au secteur privé! Qu’est-ce que cela changerait à nos politiques et aux conditions de vie dans les campagnes et dans les villes. La réponse est qu’une telle vision bouleverserait profondément la pensée traditionnelle, ouvrirait d’énormes perspectives pour un développement volontariste, équitable et durable dans nos pays.

Quelle est la situation des ruraux?
Selon les statistiques du développement humain (IDH), 80% de nos pauvres se trouvent en milieu rural où vivent 80% de la population. L’activité principale des ruraux demeure le travail de la terre. Ainsi la majorité des entrepreneurs ruraux avec leur ménage constitue-t-elle la frange la plus importante des populations les plus pauvres. On peut donc en déduire que la majorité des entrepreneurs ruraux sont pauvres, disons plutôt en faillite, parce que leurs exploitations ne sont pas rentables, ce qui justifie la faiblesse du patrimoine et de l’investissement privé dans ce milieu. Or en économie, l’investissement est le moteur de la croissance et il n’y pas de création d’emploi et de réduction de la pauvreté sans croissance.

lundi, février 27

Carte de visite

Vision Afrique Conseils

PME et Chaînes d'Approvisionnement (Supply Chain):

Compétitivité, Accès au Marché et au Financement

Tél:+221 867 1073, cel: +221 546 1505

Dakar-Sénégal

Email: vaconseils@gmail.com

Site web: http://vaconseils.blogspot.com

mardi, février 21

Mission impossible pour la PME africaine (01)

Le texte qui suit constitue l'introduction d'un article que j'écris en ce moment et qui porte sur la pertinence et la coherence des modèles économiques en Afrique. Je voudrais soumettre le texte à votre critique et souhaite recevoir en retour vos contributions.

Introduction

La pauvreté dans nos pays, plus particulièrement les campagnes n’est pas une fatalité, mais le fait de choix politiques élitistes inadaptés qui valorisent très peu le travail de la terre. Notre réponse à la pauvreté rurale est aujourd’hui plus sociale qu’économique : soulager la souffrance du grand nombre par la rédistribution des richesses générées par le petit nombre. Cette approche conduit à traiter la question cruciale de la pauvreté en s’attaquant aux manifestations du mal et non à ses causes. Elle est illusoire tout simplement parce qu’on ne peut partager que ce que l’on a, au risque d’institutionnaliser la dépendance et la mendicité et de perdre sa souveraineté.

De toute évidence, nos économies créent moins que les besoins de répartition. Ils en résultent que les plus démunis sont de plus en plus laissés pour compte. En 1970, la majorité des pauvres vivaient en Asie du Sud et de l’Est. Trente années plus tard, l’Afrique est devenu le berceau de la pauvreté. Sur les 1,2 milliard de pauvres à travers le monde en 2000, l’Afrique compte 420 millions, soit un tiers des pauvres au plan mondial et 66% de ses habitants. Autrement dit, en Afrique, deux personnes sur trois sont pauvres et les tendances ne vont pas se renverser si nous ne posons pas un regard critique sur notre modèle de développement

Une alternative, plus viable me semble-t-il, serait de traiter la problématique de la pauvreté en y intégrant la dimension de l’équité, une valeur qui peut modifier profondément notre vision et nos modes de pensée : est-ce que les efforts fournis par les différents agents économiques sont récompensés à leurs justes valeurs et quels sont les facteurs qui limitent les opportunités de création de richesse par la majorité de nos populations, les ruraux? Que pouvons-nous faire pour élargir la base de création de richesse pour nos pays et permettre à tout citoyen désireux de participer à la grande entreprise de développement d’y trouver son compte et d’être récompensé à la mesure des efforts fournis? Comment pouvons-nous allouer les ressources publiques pour faciliter la libre expression ou la volonté de création de valeur par tout citoyen, qu'il soit éleveur, agriculteur, plombier, restaurateur, vitrier, transporteur, assureur, exportateur, etc.? N'est-ce pas cela le vrai sens du libéralisme!